Les Républicains sont au bord de l'implosion. Après la prise de parole d'Eric Ciotti ce mardi, annonçant vouloir un accord avec le Rassemblement national à l'occasion des prochaines élections législatives anticipées, le parti traverse une véritable tempête. Mais si le président des LR semble bel et bien isolé du côté des cadres du parti, il mise désormais sur le soutien des électeurs. Un pari qui sera probablement difficile à tenir, alors que la secrétaire générale, Annie Genevard, convoquera un bureau politique exceptionnel ce mercredi après-midi au siège des LR.
Objectif : Tenter de trouver un moyen légal de contraindre Eric Ciotti à lâcher son poste en s'appuyant sur le règlement du parti. Pourtant, en théorie, rien n'oblige le président des Républicains à démissionner. Il peut tout à fait continuer à jouer la carte des militants contre les cadres.
>>LIRE AUSSI - EN DIRECT - Législatives anticipées : Gabriel Attal candidat ainsi qu'une vingtaine de ministres
Une manœuvre qui a isolé Eric Ciotti
Ce mardi, un sondage pour Le Figaro indiquait d'ailleurs que 50 % des sympathisants de droite approuvent l'idée d'un accord entre LR et le RN. Eric Ciotti veut croire que ce pourcentage est encore plus élevé chez les adhérents des Républicains à qui il doit son mandat de président.
En pratique, néanmoins, cela paraît plus difficile car Eric Ciotti n'a pas la main sur les investitures et la levée de boucliers des cadres, ce mardi, l'a isolé. À la manœuvre, notamment Laurent Wauquiez, qui a officialisé mardi sa candidature aux législatives en Haute-Loire. Lui voit dans cette alliance la fin de la raison d'être de LR et donc de sa potentielle candidature en 2027.