Adrien Quatennens était l'invité du Grand Rendez-vous, dimanche sur Europe 1. 2:02
  • Copié
, modifié à
Invité du Grand Rendez-vous, dimanche sur Europe 1, le député LFI a estimé qu'il n'y avait "pas d'écologie possible dans le cadre du libéralisme exacerbé" alors que l'UE et le Mercosur ont trouvé un compromis sur un vaste accord de libre-échange. 

Le projet d'accord de libre-échange entre l'Union Européenne et les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay et Paraguay), finalisé début juillet, comporte-t-il suffisamment de garde-fous écologiques ? Non, selon Adrien Quatennens. Invité du Grand Rendez-vous, dimanche sur Europe 1, le député de La France Insoumise (LFI) s'est dit inquiet quant aux conséquences potentielles de ce texte pour l'environnement. 

"Des accords de libre-échange climaticides"

"En matière climatique plus que sur d'autre sujets encore, Emmanuel Macron est le champion des Tartuffe plutôt que le champion de la Terre", estime Adrien Quatennens. "Rien que sur le traité de libre échange avec le Canada [adopté début juillet, ndlr], il écrase les accords de Paris. Emmanuel Macron ne fait pas d'écologie politique, il fait de l'écologie cosmétique : ce ne sont que des effets d'annonce, de la communication, mais derrière il n'y a rien de conséquent."

"On ne peut pas, d'un côté, dire qu'on veut interdire le plastique, aller vers plus de recyclage, prendre toutes sortes de mesures, et en même temps signer sans cesse ces accords de libre-échange climaticides", déroule celui qui vient d'être nommé coordinateur de LFI, estimant qu'il n'y a "pas d'écologie possible dans le cadre du libéralisme exacerbé". 

239 pesticides "qui viennent d'être autorisés par monsieur Bolsonaro"

"Dans le cadre du Mercosur, quelles que soient les limites que fixe le ministre Le Drian, on sait ce qui va se passer", illustre Adrien Quatennens. "On parle d'abaissement des tarifs douaniers, d'abaissement des normes qui vont créer un grand marché. (...) Mais regardez par exemple le Brésil de Monsieur Bolsonaro, qui est en train de poursuivre la déforestation de la forêt amazonienne", dénonce-t-il. Et d'ajouter : "le Brésil, c'est aussi 239 pesticides qui viennent d'être autorisés par Monsieur Bolsonaro."