Le député de La France insoumise Adrien Quatennens a assuré ce mercredi "regretter" de s'être placé en victime juste après sa condamnation pour violences conjugales en décembre 2022, estimant lors de cette première intervention médiatique en forme de mea culpa que "chacun peut s'améliorer".
"Ce que je regrette, c'est d'avoir un jour levé la main, ça oui", a déclaré sur France 2 le député condamné à quatre mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Lille dans une procédure de plaider-coupable. "Ce que je regrette aussi, c'est d'avoir mal compris à l'époque que certains mots pour ma défense étaient mal choisis. Aujourd'hui, je ne les redirais pas", a-t-il ajouté.
Exclu de LFI pendant quatre mois
Dans un long entretien télévisé, celui que Jean-Luc Mélenchon considère comme son héritier avait dénoncé dès le lendemain de sa condamnation un "lynchage médiatique", critiquant également son ex-épouse et ses "menaces". "J'ai payé bien assez cher sur tous les plans. Je ne céderai pas", avait-il en outre argumenté pour justifier qu'il conserve son siège de député.
"Ce que je ne regrette pas, en revanche, c'est d'avoir été honnête", a-t-il ajouté sur France 2, rappelant avoir suivi "un stage de sensibilisation aux violences intrafamiliales" sur demande de son parti. "J'ai appris, j'ai travaillé, j'ai compris", a-t-il expliqué, tirant la conclusion qu'"il faut défaire certains mécanismes qui sont intériorisés en nous, notamment des mécanismes sexistes". "Mais la conclusion que j'en tire, c'est aussi que chacun peut s'améliorer", a-t-il complété.
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Adrien Quatennens avait rejoint les bancs de l'Assemblée nationale un mois à peine après sa condamnation. Exclu pendant quatre mois de son groupe, son retour dans celui-ci avait été publiquement dénoncé par plusieurs députées du mouvement. Actif sur les réseaux sociaux, il se tenait jusqu'alors à une diète médiatique stricte