Bernard Cazeneuve a invité les maires prêts à accueillir des réfugiés à une réunion destinée à coordonner leurs initiatives, samedi place Beauvau. Pour l'instant, quelques dizaines d'édiles se sont portés volontaires. Parmi eux figurent Alain Juppé, qui se rendra à la réunion samedi, ainsi que Martine Aubry, mais aussi plusieurs maires de petites communes rurales.
Le maire de Troyes et président de l'Association des maires de France, François Baroin, a toutefois fait part de ses réserves sur l'accueil durable de réfugiés. Il rencontrera mardi Bernard Cazeneuve pour s'assurer que tout se fera bien sur la base du volontariat.
Regrouper les demandeurs d'asile. La réunion de samedi aura deux objectifs. D'abord, recenser toutes les propositions des maires : combien ont-ils de places disponibles, dans quel type de locaux… Ensuite, expliquer qu'on ne peut pas accueillir de la même façon un réfugié qui cherche un logement durable et un demandeur d'asile qui attend de savoir s'il pourra rester ou non. Concrètement, ceux qui sont en attente d'une réponse doivent être regroupés parce qu'ils ont des rendez-vous avec des travailleurs sociaux, des cours de français, et les intervenants ne peuvent pas faire des dizaines de kilomètres pour rencontrer chacun d'entre eux.
En tout cas, le ministère comme les associations se réjouissent de voir des communes se porter volontaires. Jusqu'à la semaine dernière, les maires se faisaient prier, quand ils ne refusaient pas d'accueillir des centres de réfugiés. Mais les associations martèlent que pour répondre vraiment à l'urgence, il faudra aussi accélérer le déblocage des crédits et alléger les procédures administratives.