La guerre en Ukraine n'épargne personne. En première ligne se trouvent les civils, qui sont déjà des milliers à avoir fui vers des pays frontaliers comme la Pologne. Depuis le début de la crise, 2.500 Ukrainiens sont arrivés sur le territoire national français. Ils pourraient être beaucoup plus nombreux dans les semaines à venir. Comment la France compte-t-elle s'organiser pour les accueillir ? Gérald Darmanin l'affirme ce matin dans Le Grand Rendez-vous : notre pays prendra sa part et il n'y aura pas de traitement de faveur par rapport à l'accueil qui a été fait aux réfugiés syriens et afghans.
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"Je constate la solidarité des Français"
"J'étais maire de Tourcoing en 2015", rappelle Gérald Darmanin. "Tourcoing a accueilli des Afghans et des Syriens. Les familles françaises venaient me demander de le faire", soutient le ministre de l'Intérieur, pour qui les Français ne sont pas davantage favorables à l'immigration des Ukrainiens qu'à celle des réfugiés du Moyen-Orient. "Je constate la solidarité des Français. Avec la crise en Ukraine, la situation est européenne", nuance le ministre de l'Intérieur, insistant sur la proximité géographique de l'Ukraine avec la France.
"Ils ont vocation à retourner en Ukraine"
"On n'accueillera pas tout le monde, mais on va prendre notre part", soutient Gérald Darmanin. Le ministre de l'Intérieur précise par ailleurs que la France, pour l'instant, ne donnera pas l'asile aux Ukrainiens, car ils ont vocation à retourner dans leur pays une fois que la paix sera retrouvée. "On leur donne une protection temporaire. L'Europe a mis ça en place en seulement quatre jours. L'Europe a été rapide et efficace. On a aussi renforcé les contrôles d'identité", se félicite Gérald Darmanin.
Cette protection évoquée par le ministre est valable six mois et renouvelable en fonction de l'évolution de la situation en Ukraine.