Après l'affaire Quatennens, voici le cas Bayou. Julien Bayou, secrétaire national d'Europe Écologie Les Verts, a été "mis en retrait" de la co-présidence du groupe écologiste à l'Assemblée nationale à la suite des accusations de Sandrine Rousseau en début de semaine. La députée écologiste a évoqué les "comportements de nature à briser la santé morale des femmes", en l'occurrence l'ex-compagne de Julien Bayou. Une révélation qui interroge au sein des Verts.
Une prise de parole plus impulsive que calculée
Selon les informations d'Europe 1, l'ex-compagne de Julien Bayou a elle-même récemment autorisé Sandrine Rousseau à dévoiler ces accusations que la députée connaissait depuis le mois de mai. Mais pourquoi donner un poids médiatique à cette affaire alors que pour l'instant, ni plainte ni main courante n'ont été déposées ?
A-t-elle voulu régler des comptes politiques avec Julien Bayou pour servir sa propre ambition en interne ? Ce n'est pas ce que pensent plusieurs cadres écologistes. D'après eux, cette prise de parole de Sandrine Rousseau était plus impulsive que calculée. Un de ses collègues à l'Assemblée l'interprète comme une volonté de poursuivre son combat contre les violences faites aux femmes avec "toute l'intransigeance qu'on lui connaît".
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Julien Bayou reste silencieux
Une autre élue y voit une manière de se protéger contre d'éventuelles futures critiques sur son silence. Beaucoup, en interne, considèrent que les propos de Sandrine Rousseau viennent perturber le travail de la cellule d'enquête, qui se veut indépendante et respecte une sorte de secret de l'instruction.
Ils soulignent aussi que les membres de cette commission ont le pouvoir de demander la suspension des personnes mises en cause quand ils estiment que cela est nécessaire. Julien Bayou, lui, de son côté, est pour l'instant resté silencieux depuis la révélation de cette affaire.