Dans un contexte de tensions à l'est de l'Europe dues à la guerre en Ukraine, la présidence française a annoncé jeudi qu'elle soutenait "pleinement" la volonté de la Finlande et de la Suède d'entrer dans l'Otan. "L'entrée dans l'Otan, ça pose un vrai problème, on peut l'empêcher !" a lancé Henri Guaino mardi sur Europe 1. Pour l'ancien conseiller du président Nicolas Sarkozy, la France devrait mettre son veto à ces adhésions. "Ce n'est pas un veto sec, c'est un veto qui doit se mettre dans le cadre d'une négociation sérieuse, d'un cessez-le-feu, d'une négociation sur la neutralisation de l'Ukraine", a-t-il précisé.
"Chaque pays a le droit de dire non"
Les deux pays nordiques ont fait un pas décisif en vue d’une adhésion à l’Alliance atlantique. Le président russe Vladimir Poutine a estimé lundi que ces adhésions ne constituaient pas "une menace immédiate". Mais, a-t-il poursuivi, "le déploiement d'infrastructures militaires sur les territoires de ces pays entraînera bien sûr une réponse".
"On n'aurait jamais dû pratiquer la politique de la porte ouverte avec l'Otan, jamais", s'est positionné Henri Guaino. "L'Otan était une organisation dirigée contre l'Union soviétique, contre le pacte de Varsovie, on en a fait une organisation anti-russe, bon, je ne suis pas sûr qu'elle menace directement la Russie mais la Russie la perçoit comme une menace."
Chaque pays a le droit de dire non à ces adhésions, a considéré l'essayiste. "Ce qu'il faut, c'est sauver la paix, la paix en Europe et la paix mondiale car là, nous risquons énormément", a-t-il assuré. "Il faut faire quelque chose avant que le processus ne nous échappe complètement, avant qu'il ne devienne incontrôlable."