Adrien Quatennens, accusé de violences conjugales contre son épouse, ne participera pas aux activités de son groupe politique à l'Assemblée jusqu'à ce que la justice ait rendu sa décision, a annoncé mercredi soir le groupe LFI dans un communiqué. "Nous souhaitons que la procédure judiciaire en cours se poursuive jusqu'à son terme. Une fois la décision de justice rendue, notre groupe décidera collectivement des suites à donner en son sein", explique le groupe parlementaire.
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"Jusque-là" le député du Nord "ne participera pas à l'activité de notre groupe parlementaire", poursuit-il dans un communiqué. Dévoilée par le Canard Enchaîné, qui avait fait état d'une main courante déposée par Céline Quatennens, cette affaire a provoqué mi-septembre un séisme à La France insoumise. Adrien Quatennens, un très proche de Jean-Luc Mélenchon et l'un des favoris à sa succession, s'est mis en retrait de sa fonction de coordinateur politique et n'a plus reparu à l'Assemblée depuis.
Plusieurs élus appellent Adrien Quatennens à se mettre en retrait
Dans un long communiqué le 18 septembre, l'élu de 32 ans évoquait notamment "des disputes" depuis l'annonce par sa femme de sa volonté de divorcer, précisant lui avoir "saisi le poignet" au cours de l'une d'elles. Il admettait aussi lui avoir "donné une gifle", il y a "un an", "dans un contexte d'extrême tension et d'agressivité mutuelle".
Ce mercredi, Céline Quatennens a formulé de nouvelles accusations à l'encontre de son mari. "Cela fait plusieurs années que je subis ses colères, ses crises, des violences physiques et morales. Au cours de ces dernières années, j'ai voulu le divorce à trois reprises, à chaque fois sous la pression je suis revenue en arrière", a-t-elle déclaré dans un communiqué. Des accusations que l'intéressé réfute.
Au micro d'Europe 1 ce mercredi, la députée du Rassemblement national, Marine Le Pen, a estimé que La France Insoumise devait "exclure" l'élu du Nord de son groupe parlementaire. "Se mettre en retrait, c'est nécessaire", a également jugé le patron des communistes Fabien Roussel tandis que l'Insoumise Raquel Garrido appelle à "respecter la parole de Céline Quatennens", assurant que "le groupe parlementaire n'avait jamais dit qu'il fallait un retour rapide" du député dans l'hémicycle.