Édouard Philippe réunira à partir de vendredi et la semaine prochaine les élus locaux sur le projet controversé d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, a-t-il indiqué mercredi sur France 2.
"Je veux pouvoir discuter avec l'ensemble des élus concernés". "La décision, nous la prendrons d'ici la fin du mois de janvier. Mais avant la fin du mois de janvier (...), je veux pouvoir discuter avec l'ensemble des élus concernés, les élus municipaux, les élus régionaux et les parlementaires, à partir de vendredi et la semaine prochaine", a déclaré le Premier ministre alors que le rapport des médiateurs remis en décembre laisse ouverte une possibilité d'abandon du projet.
"J'ai beaucoup de réunions organisées à mon agenda où je vais pouvoir les entendre sur leur conception de ce qu'il faut faire, ce qu'il ne faut pas faire mais aussi sur la façon dont ils interprètent le rapport que nous avons demandé au mois de juin et qui est à l'origine finalement du choix entre le réaménagement de l'actuel aéroport de Nantes Atlantique et puis le développement d'une nouvelle plateforme aéroportuaire", a-t-il ajouté.
"Il y aura une composante d'ordre public". Interrogé sur une éventuelle évacuation du site, le Premier ministre a répondu : "quelle que soit la décision que nous prendrons, il y aura une composante d'ordre public". "Je sais que cette décision est une décision difficile à prendre, je sais qu'elle sera regardée (..), peut-être impopulaire (...) mais à un moment, il faut en sortir, il y a un moment, il faut prendre des décisions et les assumer", a-t-il justifié.
Un usage de la force nécessaire selon Collomb. Mardi, le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb déclarait sur Europe 1 qu'"on sera obligé à un moment donné d'employer la force" pour évacuer le site de Notre-Dame-des Landes, tout en soulignant qu'il fallait qu'elle soit "la plus mesurée possible".
Située à 25 km au nord-ouest de Nantes, cette Zad - "zone d'aménagement différé" pour les autorités, "zone à défendre" pour ses occupants qui souhaitent la protéger - s'étend sur 1.650 hectares. Environ 150 personnes y vivent en permanence et 200 personnes la fréquentent régulièrement, selon une source policière.