La police des polices va se pencher sur les règles encadrant la présence d'"observateurs" au sein des forces de l'ordre et éclaircir comment l'un d'eux, Alexandre Benalla, conseiller à l'Elysée, a pu frapper un jeune homme le 1er mai, lors d'une manifestation, a annoncé Gérard Collomb jeudi.
"Pour savoir dans quelles conditions ceci s'est passé, j'ai demandé à l'Inspection générale de la police nationale de préciser quelles sont les règles pour l'accueil et l'encadrement de ces observateurs et s'il en existe, de vérifier dans ce cas précis qu'elles ont été mises en oeuvre", a déclaré le ministre lors des questions au gouvernement au Sénat. Le rapport de l'IGPN sera rendu public, a-t-il précisé.
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"Aucune légitimité pour intervenir". Alors que l'exécutif est confronté à un feu roulant de critiques depuis la révélation de ces faits par Le Monde mercredi soir, le ministre de l'Intérieur, qui était jusqu'ici resté muet sur cette affaire, a affirmé qu'Alexandre Benalla et un deuxième homme, gendarme réserviste et employé de LREM, également présent sur les lieux, "n'avaient aucune légitimité pour intervenir".
"Ces deux personnes n'avaient aucune légitimité pour intervenir. Elles avaient été autorisées par la Préfecture de police de Paris à assister en tant qu'observateurs et observateurs seulement au déroulement d'un service de maintien de l'ordre d'une manifestation. C'est là une pratique régulière qui trouve sa justification dans une logique de transparence et d'ouverture de l'institution policière", a expliqué Gérard Collomb.
Collomb condamne. Le ministre qui avait déjà dû faire face à une polémique sur les conditions d'intervention des forces de l'ordre, accusées de ne pas être intervenues pour faire cesser des exactions de casseurs lors de ce 1er-Mai à Paris, a dans le cas de Alexandre Benalla, "condamné sans ambiguïté un acte inadmissible".