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Affaire Coquerel : «Il a toute légitimité à continuer son travail», défend Manuel Bompard

Ophélie Artaud - Mis à jour le . 2 min

Sophie Tissier, l'ancienne figure des Gilets-Jaunes a porté plainte lundi dans un commissariat de Vanves, contre le président LFI de la commission des finances, Éric Coquerel. Pour Manuel Bompard, député LFI des Bouches-du-Rhône, et invité d'Europe matin mardi, Éric Coquerel "a toute légitimité à continuer son travail".

Alors que Damien Abad a perdu son portefeuille au ministère des Solidarités, en raison des accusations de viol qui pèsent sur lui, Manuel Bompard, député LFI des Bouches-du-Rhône, est revenu au micro d'Europe matin sur l'accusation pour harcèlement sexuel qui touche désormais le président de la commission des finances Éric Coquerel.

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"Les faits ne sont pas de même nature"

"La logique politique qui consiste à vouloir mettre sur le même plan Damien Abad, qui est sous l'objet de trois accusations pour viol, et les accusations qui sont portées contre Éric Coquerel, c'est-à-dire d'une drague trop insistante il y a huit ans dans une boîte de nuit, est d'une mauvaise foi criante. Les faits ne sont pas de même nature", insiste Manuel Bompard.

"Les deux types d'accusation ne peuvent pas être mises sur le même plan, ce qui ne veut pas dire qu'il n'y aurait rien à reprocher ou que si ces situations d'agressions sexuelles sont avérées, elles ne seraient pas problématiques."

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Il y a quelques jours, les membres de la France insoumise avaient pourtant appelé à la démission de l'ancien ministre des Solidarités, sans prendre en compte la présomption d'innocence. Pour Manuel Bompard, "personne n'a jamais défendu l'idée que toute personne, quelle que soit la nature des accusations, devait démissionner de son mandat politique." 

Il a ensuite ajouté "ne jamais avoir foulé au pied la présomption d'innocence". "Un ministre qui est sous l'objet de trois accusations pour viol ne peut pas continuer à être ministre. Bien sûr qu'il faut faire une hiérarchie entre les faits et une gradation des sanctions."

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Procédure interne à la France insoumise

Le député LFI s'est également défendu du fait qu'Éric Coquerel n'a pas été évincé du parti en expliquant "qu'il y a une procédure interne à la France insoumise avec un comité mis en place qui va traiter cette situation en prenant en compte l'ensemble des éléments, puis la justice fera son travail. On verra ensuite si, au vu de la nature des faits, il faut appliquer ou non un principe de précaution."

Ce lundi, Élisabeth Borne a mis en avant un principe d'"exemplarité en politique" , expliquant que "toutes les conditions de sérénité n'étaient pas présentes" pour conserver Damien Abad au gouvernement. Pour Manuel Bompard, "elle met en place un principe moral qu'elle n'applique pas à son propre gouvernement. Je considère qu'Éric Coquerel a toute légitimité à continuer son travail à la commission des finances", a-t-il conclu.