De vive voix et face aux micros et caméras, Damien Abad conteste de nouveau être un agresseur. Une défense jugée "tiède voire maladroite" par un membre de la majorité. Comme de nombreux macronistes, il estime que Damien Abad devra démissionner du ministère des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées, si la moindre enquête préliminaire est ouverte.
"Je n'ai jamais violé une seule femme de ma vie"
"J'ai toujours évité de mettre mon handicap en avant. J'ai été contraint malheureusement de le faire aujourd'hui pour me défendre et même de dévoiler mon intimité en détail en expliquant que les faits qui m'étaient imputés étaient matériellement impossibles. Je n'ai jamais violé une seule femme de ma vie", a déclaré Damien Abad.
La nomination d'Abad est le fruit d'une "négligence"
Il faut dire que la séquence tombe au pire moment pour les aspirants députés, en pleine campagne des législatives. Malgré tout, l’entourage du nouveau ministre des Solidarités assure qu’il est soutenu par l’exécutif. En privé, pourtant, rares sont les membres du gouvernement à le défendre ou à avoir des mots de sympathies envers lui. Même à l’Elysée, certains reconnaissent que la nomination de Damien Abad est le fruit d’une "négligence".
Invité d'Europe Matin mardi, le président de la région des Hauts-de-France, Xavier Bertrand a affirmé qu'Emmanuel Macron et Élisabeth ont nommé Damien Abad "en pleine connaissance de cause".
À peine nommée, Elisabeth Borne doit donc gérer sa première crise. La locataire de Matignon aura du mal à échapper aux questions sur le sujet lors de tous ses déplacements. Reste à savoir, combien de temps, elle résistera à la pression médiatique.