L'ouverture par le parquet de Brest d'une enquête préliminaire visant le ministre Richard Ferrand "ne change rien aux règles fixées" par Édouard Philippe, à savoir qu'un membre du gouvernement doit démissionner s'il est mis en examen, a réagi jeudi l'entourage du Premier ministre.
Des règles claires et inchangées. "Le Premier ministre s'est exprimé. Il a fixé des règles claires. On est à l'intérieur de ces règles. L'ouverture de l'enquête ne change rien aux règles fixées par le Premier ministre", a-t-on affirmé à Matignon. Mardi soir sur France 2, le chef du gouvernement avait de nouveau affiché son soutien à son ministre de la Cohésion des territoires chargé également du Logement, suspecté de favoritisme dans un location immobilière, en jugeant qu'il pouvait rester au gouvernement tant qu'il n'était pas mis en examen.
Soutien du Premier ministre, silence du président. Édouard Philippe, qui se rend en Seine-et-Marne jeudi après-midi pour un déplacement de campagne pour les législatives, avait toutefois dit avoir "parfaitement conscience de l'exaspération des Français, de leur émotion, de leur agacement". Si le Premier ministre et Matignon multiplient les déclarations de soutien, le chef de l'État Emmanuel Macron et l'Élysée se montrent avares de commentaires.
En déplacement dans le Morbihan, le chef de l'État a refusé de réagir jeudi matin à l'ouverture de l'enquête préliminaire dans le dossier Ferrand, alors que le gouvernement prépare pour le 14 juin un projet de loi pour la moralisation de la vie publique sous la houlette de François Bayrou, premier texte emblématique du quinquennat.
Une enquête pour déterminer s'il y a infraction pénale. L'enquête ouverte à Brest "aura pour but de recueillir tout élément permettant une analyse complète des faits et de rechercher si ceux-ci sont susceptibles ou non de constituer une infraction pénale en matière de manquements au devoir de probité et aux règles spécifiques du code de la mutualité", selon le Parquet.