Malgré sa condamnation, Adrien Quatennens entend tourner la page. C'est en tout cas ce qu'il a longuement fait comprendre dans un entretien accordé à La Voix du Nord ce mardi. Il y dénonce un "lynchage médiatique", tout en excluant de démissionner de son poste de député. L'ex numéro deux de la France insoumise a été condamné à quatre mois avec sursis pour des violences sur son épouse, notamment pour une gifle. Il a également été radié pendant quatre mois du groupe LFI à l'Assemblée nationale, selon un communiqué du parti. Et la Nupes, l'alliance de gauche dans l'hémicycle, est plus que jamais divisée sur son cas.
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"Nous pourrions quitter la Nupes"
En effet, certains socialistes, écologistes et communistes, ne souhaitent plus siéger avec Adrien Quatennens. Les écologistes demandent carrément sa démission et les esprits ne seront sans doute pas plus apaisés dans quatre mois. Un socialiste prévient : "Si Adrien revient, nous pourrions quitter la Nupes". En réalité, aucun député de gauche ne souhaite voir son image associée à celle d'un homme coupable de violence conjugale, dans une période où le débat sur les violences faites aux femmes devient central.
Alors la France insoumise prendra-t-elle le risque de faire imploser l'union de la gauche pour y intégrer le poulain de Jean-Luc Mélenchon ? Rien n'est moins sûr. Car en interne également, des voix s'élèvent pour demander sa radiation définitive du groupe parlementaire. Adrien Quatennens a par ailleurs accusé Beauvau d'avoir orchestré sa condamnation. Une charge inadmissible pour le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, qui a annoncé son intention de porter plainte.