Pour Marine Le Pen, La France Insoumise doit prendre ses responsabilités dans l'affaire Adrien Quatennens. La députée du Rassemblement national a estimé ce mercredi dans Punchline sur Europe 1 que le parti devrait "exclure" l'élu du Nord, accusé de violences physiques et morales par sa compagne, Céline. Des allégations que l'intéressé réfute. Il y a quelques semaines, il avait toutefois reconnu avoir adressé une gifle à son épouse.
Insuffisant selon Marine Le Pen qui a ensuite considéré que son collègue devait présenter de lui-même sa démission. "Quitte à se représenter devant les électeurs et leur laisser le soin de déterminer s'il est encore capable de les représenter", a-t-elle ajouté tout en regrettant que La France Insoumise n'ait pas pris de décision à ce sujet. "Et c'est encore une fois particulièrement étonnant de la part d'un groupe qui donne des leçons de morale à l'intégralité de la classe politique sur la défense des femmes et sur les violences qui peuvent être commises contre elles", a-t-elle jugé au micro de Laurence Ferrari et Louis de Raguenel.
Marine Le Pen dénonce "la justice parallèle" de LFI
A ce titre, elle a d'ailleurs réitéré son opposition aux propos de Jean-Luc Mélenchon qui avait salué dans un tweet le "courage" d'Adrien Quatennens lorsque ce dernier avait avoué avoir administré une gifle à sa compagne. "Qu'il puisse être touché lorsque l'un de ses amis commet un tel acte, je pense que chaque Français peut le comprendre. Mais pas de là à évoquer le courage, la sympathie et tout une série de termes qui apparaissent totalement en décalage par rapport à la priorité que se donne La France Insoumise dans la lutte contre les violences faites aux femmes".
La finaliste du dernier scrutin présidentiel a enfin vertement critiqué ce qu'elle considère comme une "justice parallèle" exercée au sein de La France Insoumise. Elle faisait ici référence à la cellule interne du parti contre les violences sexistes et sexuelles. "Une sorte de justice privée", a-t-elle fustigé, jugeant que LFI visait, par ce biais, à "affaiblir l'intégrité des institutions". Marine Le Pen a d'ailleurs insisté sur la nécessité de saisir la "justice" aux dépens "d'autres instances, politiques ou médiatiques".