La colère du monde agricole monte en intensité. Pour tenter de désamorcer la crise, Gabriel Attal a poursuivi sa série de rendez-vous avec les syndicats agricoles en recevant mardi soir la Coordination rurale. Le deuxième syndicat agricole français a jugé "constructif" leur entretien avec le Premier ministre mais n'ont pas appelé à lever leurs blocages en attendant des mesures "concrètes" et "rapides" du gouvernement.
"C'est un sacré baptême du feu pour Gabriel Attal"
Comment faire baisser la tension alors que la colère s'étend ? C'est l'équation que Gabriel Attal doit résoudre. Les agriculteurs ont d'ores et déjà gagné la bataille de l'opinion publique, les sondages montrant un soutien massif des Français au mouvement. Ses acteurs, loin de se satisfaire des messages de soutien répétés en boucle par la macronie, attendent des réponses concrètes. Matignon promet des annonces importantes d'ici à la fin de la semaine. "Seront-elles suffisantes ? Arriveront-elles trop tard ?", s’interroge un conseiller de l'exécutif qui redoute une crise de type "Gilets jaunes", alimentée par une multitude de sujets de mécontentement.
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"C'est un sacré baptême du feu pour Gabriel Attal mais il a déjà l'occasion de montrer qu'il est à la hauteur", observe par ailleurs un député de la majorité. Pour autant, les marges de manœuvre du Premier ministre sont étroites. Les vraies décisions en matière agricole se prennent à Bruxelles et sur ce terrain, Emmanuel Macron est en première ligne. Un ministre assure que le président de la République commencera à négocier des solutions de moyen et long terme avec ses partenaires dès le Conseil européen du 1ᵉʳ février.