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Aide médicale pour les sans-papiers : Barnier veut «sensiblement» baisser les soins pris en charge

Europe 1 // Crédits : Dimitar DILKOFF / POOL / AFP - Mis à jour le . 1 min
© Dimitar DILKOFF / POOL / AFP

Dans un entretien accordé au "Figaro", ce jeudi, Michel Barnier est revenu sur les coûts engendrés par l'aide médicale d'État (AME). Selon le Premier ministre, le montant de ce dispositif permettant aux étrangers en situation irrégulière de bénéficier d'un accès aux soins, s'élèverait à 1,2 milliard d'euros au pays. Un prix que le résident de Matignon souhaite baisser. 

La Premier ministre Michel Barnier est revenu, ce jeudi, sur les coûts engendrés par l'aide médicale d'État (AME) lors d'un entretien accordé à nos confrères du Figaro . Le résident de Matignon, qui prévoit de baisser les remboursements de médicaments et des consultations médicales dans son projet de loi de finances, a indiqué que l'État déboursait 1,2 milliard d'euros dans ce dispositif qui permet aux étrangers en situation irrégulière de bénéficier d'un accès aux soins.

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"Nous n'allons pas le supprimer, mais le 'panier de soins' pris en charge va être sensiblement baissé", a déclaré le Premier ministre. "Nous allons engager l'an prochain une réforme de l'AME, pour éviter les abus et les détournements".

Vives réactions à gauche

Les parlementaires de gauche ont vivement critiqué jeudi le souhait du Premier ministre Michel Barnier de diminuer "sensiblement" les soins pris en charge par l'aide médicale d'Etat (AME) à laquelle ont droit les sans-papiers, en réponse à une demande du Rassemblement national. "Le Premier ministre tourne définitivement le dos au front républicain. C'est, comme le lui demandait hier soir (Gérald) Darmanin, vers l'extrême droite qu'il se tourne pour éviter la censure. Et c'est sur la restriction de l'aide médicale d'Etat, pilier de notre politique humanitaire et sanitaire, que va se sceller cette alliance de la honte", a fustigé sur X le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure.

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L'ex-ministre macroniste de la Santé Aurélien Rousseau, membre du groupe PS à l'Assemblée nationale, a estimé que le projet de Michel Barnier était "indécent, odieux". "Le gouvernement cède au RN au mépris de toute considération de santé et d'humanité", a-t-il écrit sur le même réseau, faisant part de sa "colère". La présidente des députés La France insoumise, Mathilde Panot, a jugé que le Premier ministre cédait "au racisme le plus crasse". "Il aura la censure qu'il mérite", a-t-elle tancé.

"Le RN est la béquille du gouvernement Barnier. Le Premier ministre en est donc réduit à faire de l'AME une monnaie d'échange pour rester au pouvoir. Sans égard pour les milliers de personnes fragilisées et l'avis des professionnels de santé", a déploré son homologue du groupe écologiste et social, Cyrielle Chatelain.