Le maire LR de Bordeaux Alain Juppé, candidat malheureux à la primaire de la droite, a été nommé "homme de l'année 2017" par la Revue du vin de France, pour son action "efficace et durable" en faveur du vin.
"Notre homme de l'année ne sera pas président de la République, mais toute notre équipe l'a élu à l'unanimité", souligne Denis Saverot, directeur de la rédaction de la RVF, qui décerne jeudi soir ses récompenses annuelles, les "trophées du vin", à quatorze lauréats.
"En 1995, les Bordelais avaient peur qu'il n'aime pas le vin". "C'est un homme qui, avec son tempérament, dans la tempérance, a pris en une dizaine d'années des décisions capitales pour le monde du vin", a encore expliqué Denis Saverot. Il cite le festival "Bordeaux fête le vin", lancé en 1998 et qui s'est exporté depuis à Hong Kong, Québec et Bruxelles. Ainsi que la Cité du vin, musée ouvert en juin 2016 sur les bords de la Garonne qui a déjà accueilli 270.000 visiteurs.
Le directeur de la rédaction de la RVF assure que, lorsqu'Alain Juppé est arrivé en 1995 "dans sa ville d'adoption, ses administrés ont eu peur qu'il n'aime pas assez le vin". Mais l'ancien Premier ministre a compris "que le vin est le joyau de notre pays, son symbole dans le monde entier, une force de frappe économique", ajoute-t-il.
Trophées du #vin 2017 : Tous les lauréats !https://t.co/cTW94RU5jr
— La Revue du vin de F (@LaRVF_mag) 5 janvier 2017
Laurent Fabius, lauréat 2015. Avant Alain Juppé, un autre homme politique, Laurent Fabius, avait été couronné du titre d'homme de l'année par la RVF, en 2015. Le "vigneron de l'année" est Anselme Selosse, à la tête du domaine du champagne "Jacques Selosse", fondé par son père en 1949. Le domaine produit chaque année 57.000 bouteilles d'exception, à partir de raisins cultivés et récoltés sur 7,5 hectares de vignes situées principalement dans la "Côte des Blancs".
La RVF récompense ainsi un "expérimentateur" et un "visionnaire", qui a repris le domaine familial en 1980 "dans une Champagne dominée à l'époque par les grandes maisons" et qui est devenu le "mentor de toute une génération de vignerons champenois".
Le "négociant de l'année" est bourguignon. Parmi les autres lauréats, Philippe Pacalet, à Beaune, décroche le titre de "négociant de l'année". Le "prix de l'œnotourisme" revient à Bernard Magrez, propriétaire d'une quarantaine de domaines viticoles dans le monde, dont quatre grands crus classés à Bordeaux (Pape Clément, Fombrauge, La Tour Carnet et Clos Haut-Peyraguey). Créée en 1927, la Revue du vin de France, éditée par le groupe Marie-Claire, est leader du secteur et se vend en France à 50.000 exemplaires par mois.