Invité du Grand Rendez-vous dimanche matin sur Europe 1, Alain Juppé s'est dit "favorable à l'extension des frappes aériennes qui existent aujourd'hui en Irak au territoire syrien". Selon Le Monde, le gouvernement envisagerait des opérations aériennes contre le groupe Etat islamique en Syrie.
Pour "l'extension des frappes aériennes"... "En Irak, nous le faisons en accord avec le gouvernement irakien, ce qui n'est pas le cas en Syrie", explique le maire Les Républicains de Bordeaux. "Devant la menace que constitue Daech, il faut étendre ces frappes aériennes", insiste-t-il avant de nuancer : "leur efficacité est limitée. On le voit bien aujourd'hui en Irak : cela a permis tout juste de stabiliser la situation et pas réellement de faire reculer Daech".
... mais contre une intervention au sol. "La grande question qu'il existe ensuite est de savoir s'il faut accompagner ces frappes aériennes par un déploiement au sol", a expliqué l'ancien Premier ministre. "J'y suis tout à fait défavorable. Nous risquons si nous nous engageons dans cette voie de nous mettre dans un guêpier de même nature que celui que la coalition internationale a connu en Afghanistan, ou les Américains avec leurs alliés en Irak".
Selon un sondage Odoxa publié par Le Parisien dimanche matin, 61% des Français se disent favorables à ce que la France intervienne militairement sur le sol syrien contre l’État islamique.
Juppé tacle Sarkozy. Alain Juppé s'oppose ainsi à Nicolas Sarkozy qui a musclé son discours, samedi à la Baule. "Oui, on peut très bien déclencher une amorce de guerre générale mais il faut peut-être y réfléchir un petit peu", a raillé Alain Juppé, dimanche matin sur Europe 1.