Alexandre Benalla soupçonné de faux témoignages devant le Sénat : "Je ne vois pas comment il ne pourrait pas y avoir parjure", estime Bruno Retailleau
Bruno Retailleau estime que l'ancien chargé de mission de l'Elysée a menti sous serment, à l'occasion de ses auditions devant la Commission d'enquête sénatoriale.
Alexandre Benalla a passé la nuit en prison . L'ancien garde du corps est accusé d'avoir rompu son contrôle judiciaire en rencontrant son comparse Vincent Crase. Mais il pourrait également encore avoir des comptes à rendre au Sénat, la Commission d'enquête sénatoriale envisageant de le poursuivre devant la justice pour "faux témoignage" . "Je ne vois pas comment il ne pourrait pas y avoir parjure", a réagi mercredi, au micro d'Audrey Crespo-Mara sur Europe 1, Bruno Retailleau, le président du groupe LR au Sénat.
"Nous sommes intraitables". Les deux auditions de l'ancien chargé de mission de l'Elysée (la première en septembre, et la seconde en janvier) ont fait apparaître des incohérences dans ses réponses aux sénateurs. "Nous sommes intraitables", assure Bruno Retailleau. "Nous avons fait condamner un professeur de médecine il y a un an, sur une histoire de Commission d'enquête sur la pollution de l'air. Il avait menti sous serment. À chaque fois nous déferons à la justice, et je ne vois pas comment la Commission des lois pourraient s'exonérer de cette règle", poursuit le sénateur de Vendée.
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Un dossier à charge. Le placement en détention provisoire d'Alexandre Benalla à la prison de la Santé mardi fait suite à la divulgation par Mediapart, fin janvier, d'enregistrements clandestins d'une conversation entre lui et Vincent Crase, après que la justice leur ait interdit d'entrer en contact dans le cadre de l'affaire des violences du 1er-Mai. L'avocate d'Alexandre Benalla a aussitôt dénoncé la sévérité de l'appareil judiciaire. "Il a quand même accumulé beaucoup de choses : des utilisations abusives et peut-être frauduleuses de ses passeports diplomatiques, des violences contre des manifestants, un certain nombre de mensonges, il y a maintenant un contrat avec un oligarque russe", rappelle de son coté Bruno Retailleau. Et de conclure : "Vous ne trouvez pas que ça fait beaucoup pour un simple citoyen ?"