Alger menace de récupérer la villa des Oliviers, résidence emblématique de l'ambassadeur de France
Après les vives tensions entre les deux pays, Alger souhaite remettre en question la mise à disposition de biens immobiliers pour la France. Parmi eux, la villa des Oliviers, résidence emblématique de l'ambassadeur de France, qui incarne depuis plus de 60 ans la relation entre Paris et Alger.
Nouveau dossier explosif entre la France et l’Algérie : celui des biens immobiliers loués ou prêtés à la France sur le territoire algérien. Alors qu'Alger accuse la France d’oublier ses propres privilèges sur le territoire algérien, le gouvernement d'Abdelmadjid Tebboune menace à demi-mot de remettre la main sur certains biens historiquement accordés à la France par l'Algérie. Parmi eux, la très emblématique résidence de l’ambassadeur de France à Alger.
"C'est un endroit extrêmement symbolique"
On l’appelle la villa des Oliviers et aussi la résidence de France, officiellement une propriété algérienne. Une grande villa mauresque, nichée au cœur d'un parc luxuriant, offrant une vue imprenable sur la baie d'Alger. La villa des Oliviers, ancienne résidence du général de Gaulle, alors président du comité français de libération nationale, constitue, selon l'Agence de presse officielle algérienne, une largesse que la France n'a jamais déniée accordée sur son territoire.
La menace est claire, Alger pourrait faire de ce lieu le fer de lance d'une riposte anti-française, Xavier Driancourt, ancien ambassadeur en Algérie. "C'est un endroit extrêmement symbolique. C'était le siège de la France libre. Ce serait une escalade parmi d'autres. Alger cherche à ouvrir plusieurs fronts, immobilier, migratoire, économique... C'est une stratégie qui est bien pensée du côté algérien", assure-t-il.
Si à Beauvau, on anticipe d'ores et déjà une telle offensive, le cas d'Orsay préfère tempérer. "C'est un dossier symbolique, mais ce n'est pas celui qui va le plus affecter notre pays", balaie un conseiller. Toujours selon la presse algérienne, l'ambassadeur français aurait déjà été convoqué par Alger à ce sujet, une convocation démentie par Paris à ce stade.