Algériens expulsables : Retailleau promet «une riposte graduée» après le refus par Alger «d'appliquer le droit international»

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau a promis "une réponse graduée" après le rejet par Alger d'une liste d'une soixantaine d'Algériens à expulser soumise par la France il y a quelques jours.
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau a promis "une réponse graduée" après le rejet par Alger d'une liste d'une soixantaine d'Algériens à expulser soumise par la France il y a quelques jours.
"Je regrette que l'Algérie refuse d'appliquer le droit international. Comme l'a décidé le comité interministériel sous la présidence du Premier ministre, une riposte graduée sera engagée", a posté le ministre français sur son compte X.
"Il ne faut pas que (les relations entre Alger et Paris) fassent l'objet de jeux politiques"
Fin février, le Premier ministre François Bayrou avait menacé de "dénoncer" l'accord de 1968 qui donne un statut particulier aux Algériens en France, l'ancienne puissance coloniale, en matière de circulation, de séjour et d'emploi, si, dans un délai de six semaines, l'Algérie ne reprenait pas ses ressortissants en situation irrégulière.
Toutefois, début mars, le président français Emmanuel Macron avait paru vouloir jouer la carte de l'apaisement en se disant "favorable, non pas à dénoncer, mais à renégocier" cet accord.
Emmanuel Macron avait rappelé que ce traité relevait de la seule prérogative présidentielle et qu'il avait "acté" en 2022, avec son homologue algérien Abdelmajid Tebboune, "sa modernisation".
"Il ne faut pas que (les relations entre Alger et Paris) fassent l'objet de jeux politiques", avait déclaré Emmanuel Macron à Porto (Portugal), alors que la droite et l'extrême droite françaises se sont emparées du sujet porté par Retailleau, candidat à la présidence du parti Les Républicains (LR, droite).