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Algérie : Emmanuel Macron réunit ses ministres-clés, Bruno Retailleau dit avoir «bon espoir» d'avancées

Europe 1 avec AFP - Mis à jour le . 2 min
Le ministre a annoncé avoir convoqué dès la semaine prochaine "une réunion inédite entre les préfets et les consuls algériens" en France.
Le ministre a annoncé avoir convoqué dès la semaine prochaine "une réunion inédite entre les préfets et les consuls algériens" en France. AFP / © Bastien André / Hans Lucas

Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a affirmé mardi avoir "pour la première fois bon espoir" que l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, condamné à cinq ans de prison par un tribunal algérien, puisse "revenir" en France et que l'Algérie applique "strictement" l'accord migratoire bilatéral de 1994.

Emmanuel Macron a réuni mardi plusieurs ministres en première ligne dans les relations avec l'Algérie au lendemain de l'appel avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue, dont Bruno Retailleau qui a dit avoir "bon espoir" d'aboutir à des avancées.

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Le ministre de l'Intérieur, partisan d'une ligne dure à l'égard de l'Algérie ces derniers mois, a affirmé à l'issue de cette réunion avoir "pour la première fois bon espoir" que l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal puisse "revenir" en France. Un tribunal algérien l'a condamné à cinq ans de prison la semaine dernière, malgré les appels à sa libération, très vifs notamment au sein de la droite et de l'extrême droite françaises.

Une réunion inédite la semaine prochaine

Le président français a appelé son homologue algérien à un "geste de clémence et d'humanité". Bruno Retailleau a aussi fait part de son "espoir" qu'Alger applique "strictement" l'accord migratoire bilatéral de 1994, qui "dispose que l'Algérie doit accepter sur son sol les ressortissants algériens" que Paris veut expulser. Le refus de plusieurs de ces "réadmissions" était au coeur de la brouille franco-algérienne.

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Le ministre a annoncé avoir convoqué dès la semaine prochaine "une réunion inédite entre les préfets et les consuls algériens" en France pour discuter concrètement des noms des ressortissants algériens que la France souhaite expulser. Le principe de cette réunion avait été acté par les deux chefs d'Etat lundi.

Le président français a décidé, à la suite de ce coup de fil, de dépêcher le 6 avril à Alger le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot afin de "donner rapidement" un nouvel élan aux relations bilatérales après des mois de crise, selon le communiqué conjoint publié lundi soir.

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Le ministre français de la Justice Gérald Darmanin effectuera de même une visite prochainement pour relancer la coopération judiciaire. Le ministre de l'Intérieur était présent à cette réunion à l'Elysée en fin d'après-midi, avec Jean-Noël Barrot et Gérald Darmanin ainsi que leur collègue de l'Economie Eric Lombard.

"Riposte graduée"

Interrogé sur la relance par Emmanuel Macron du dialogue avec Abdelmadjid Tebboune, Bruno Retailleau a dit "constater que chacun a joué un rôle à sa place". "Si tant est que les résultats soient à la hauteur de nos espérances, il faudra les vérifier", a-t-il ajouté.

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Dans son entourage, on affirme à l'AFP que si la relance des relations devait bien aboutir à une reprise des réadmissions, ce serait à mettre au crédit de la "riposte graduée" prônée par Bruno Retailleau et on assure que le président en avait "acté l'efficacité".

A la suite du "réengagement" du dialogue acté lundi, "un seul critère doit prévaloir : l'efficacité, les résultats, pour protéger les Français", a-t-on aussi expliqué à l'AFP dans l'entourage d'Emmanuel Macron après la réunion. "C'est désormais aux ministres de dérouler" cette feuille de route, a-t-on ajouté.

Selon un participant, il a été dit pendant la réunion qu'il fallait au fond les tensions des derniers mois pour faire "bouger les lignes", et que la "riposte graduée", actée par le chef de l'Etat et le ministre de l'Intérieur lors d'un tête-à-tête début mars, avait permis de "débloquer" la situation".