Allocution d'Emmanuel Macron : les réactions politiques fusent
Après l'allocution d'Emmanuel Macron mercredi soir, de nombreux politiques ont réagi. À commencer par le chef de file de la gauche unie, Jean-Luc Mélenchon, qui a immédiatement dit avec scepticisme : "Il est vain de dissoudre la réalité du vote en l'enfumant de considérations et d'appels de toutes sortes."
Après l'allocution d'Emmanuel Macron mercredi soir consacrée aux résultats des élections législatives de dimanche et à la crise politique née de l'absence de majorité absolue à l'Assemblée nationale, les réactions politiques ne sont pas faites attendre. À commencer par le chef de file de la gauche unie, Jean-Luc Mélenchon , a immédiatement réagi avec scepticisme : "Il est vain de dissoudre la réalité du vote en l'enfumant de considérations et d'appels de toutes sortes." L'ex-candidat de LFI à la présidentielle a estimé que désormais "l'exécutif est faible, mais l'Assemblée nationale est forte de toute la légitimité de son élection récente".
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Disant ne pas faire confiance à la macronie pour respecter les textes présentés par l'opposition, il a à nouveau appelé la Première ministre Élisabeth Borne à solliciter la confiance par un vote des députés, et à démissionner si elle ne l'obtient pas.
Un RN conciliant
Le président du RN et lieutenant de Marine Le Pen Jordan Bardella a observé : "C'est la première fois que l'arrogance d'Emmanuel Macron marque un peu le pas : ce changement vient du peuple, qui en a fait un président minoritaire." Il s'est montré conciliant : "Notre groupe puissant à l'Assemblée sera ferme mais constructif, avec pour seule boussole l'intérêt de la France et des Français."
C'est la première fois que l'arrogance d'Emmanuel Macron marque un peu le pas : ce changement vient du peuple, qui en a fait un président minoritaire. Notre groupe puissant à l'Assemblée sera ferme mais constructif, avec pour seule boussole l'intérêt de la France et des Français.
— Jordan Bardella (@J_Bardella) June 22, 2022
"Son discours de la méthode vise à évacuer sa responsabilité et à ne rien changer de son projet", a rejeté le communiste Fabien Roussel, tandis que le socialiste Olivier Faure taclait : "Non, les formations politiques n'ont pas à lui répondre jusqu'où elles sont prêtes à aller pour lui donner un chèque en blanc."
Son discours de la méthode vise à évacuer sa responsabilité et à ne rien changer de son projet.
— Fabien Roussel (@Fabien_Roussel) June 22, 2022
Augmentation des salaires, pré-recrutements à l'hôpital et à l'école, c'est un plan pour répondre à l'urgence sociale et aux défis du siècle dont le pays a besoin !#Macron20h
Non le PR n’a pas compris les Français. Non il n’a pas été élu sur un « projet clair » mais pour faire barrage au RN. Non les formations politiques n’ont pas à lui répondre jusqu’où elles sont prêtes à aller pour lui donner un chèque en blanc. #Macron20h
— Olivier Faure (@faureolivier) June 22, 2022
"Flou"
À droite, le nouveau chef de file des députés LR, Olivier Marleix , a, lui aussi, rejeté un "chèque en blanc, de surcroît sur un projet peu clair". ""Il n'y a pas d'alternative aux dialogue et respect évoqués par le président", a-t-il écrit sur Twitter. Il a aussi promis que son groupe ferait la semaine prochaine des propositions sur le pouvoir d'achat.
Il n’y a pas d’alternative aux dialogue et respect évoqués par le Président. Mais il ne peut y avoir de chèque en blanc de surcroît sur un projet peu clair. La semaine prochaine les députés @lesRepublicains feront des propositions sur le pouvoir d’achat.
— Olivier Marleix (@oliviermarleix) June 22, 2022
Le chef des écologistes Julien Bayou a jugé sur LCI le discours "flou". "Le président dit qu'il veut agir sur le climat, nous ne le croyons pas", a-t-il dit, ajoutant que la Nupes ferait des propositions sur le sujet.