Bruno Retailleau ne compte pas lâcher le morceau. Lorsqu'il était sénateur, l'actuel ministre de l'Intérieur plaidait pour une réforme de l'AME, l'aide médicale d'État, contre l'avis de la gauche et d'une partie de la Macronie, attachés à ce dispositif de soins pour les étrangers en situation irrégulière.
Ce mercredi matin, le patron du Sénat, Gérard Larcher, a affirmé que l'ex-Première ministre, Élisabeth Borne, s'était bien engagée à transformer l'aide médicale d'État en aide médicale d'urgence. Il s'appuie, pour cela, sur une lettre que l'ancienne locataire de Matignon lui avait adressée en décembre dernier au moment du vote de la loi immigration.
Élisabeth Borne dément
Considérant que la transformation de l'AME allait être censurée par le Conseil constitutionnel, car prétendument sans rapport avec la loi immigration, Élisabeth Borne s'engageait alors à revenir dans les mois suivants sur ce dispositif. C'est en tout cas ce qu'avait compris Gérard Larcher, invité ce mercredi matin sur France Inter. "Madame Borne m'a écrit pour me dire qu'elle envisageait de réformer l'aide médicale d'État en aide médicale d'urgence. Donc c'est un dossier déjà engagé par les deux précédents gouvernements".
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Ces propos ont fait réagir la principale intéressée qui nie s'être engagée à une telle transformation, photo de son courrier à l'appui. Dans cette lettre, si l'ancienne Première ministre cite un rapport précisant que le dispositif est "utile, globalement maîtrisé" et qu'il n'est pas "un facteur d'incitation à l'immigration irrégulière", elle dit tout de même vouloir engager une réforme de l'AME.