Amélie Oudéa-Castéra, sous le feu des critiques en raison de la scolarisation de ses enfants dans l'établissement privé Stanislas a estimé lors de la cérémonie des vœux du comité olympique français (CNOSF) que "même au sein du Parlement, on voudrait faire de moi le symbole d'une caste privilégiée à combattre, à abattre". La ministre se trouve au centre d'une polémique déclenchée par des propos sur la scolarité de ses enfants dans l'école privée parisienne Stanislas et de ses déclarations sur l'école publique Littré et ses "paquets d'heures pas sérieusement remplacées".
"Mea culpa"
Une sortie qui a déclenché l'ire de plusieurs syndicats d'enseignants et une défense de la ministre mise à mal peu après par le quotidien Libération qui a publié plusieurs témoignages démentant cette version. "Ces deniers jours, j'ai évoqué, de manière maladroite, un souvenir erronée de maman vieux de 15 ans. J'ai blessé des personnes que pour rien au monde, je ne voulais blesser. Mea culpa", a-t-elle dit.
"Je vous le dis ce soir, cette faute, je ne suis pas sûre d'arriver à me la pardonner moi-même un jour. C'est pour moi une meurtrissure, contrairement à beaucoup d'étiquettes que beaucoup de gens veulent me coller sur les épaules. La seule injonction qui me sois jamais donnée à moi-même, ce n'est pas de gagner (...), de conquérir, mais de me comporter comme quelqu'un de bien et ce n'est pas ce que j'ai fait."
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"Ce que j'ai découvert de l'évocation maladroite, erronée, fautive, d'un souvenir (...) Il peut jaillir un torrent qui éclabousse tout jusqu'aux choix les plus intimes (...) une mécanique qui voudrait balayer tout ce qui a été construit, salir tout ce qui peut l'être", a-t-elle poursuivi dans un long monologue de défense. "Et même au sein du Parlement on voudrait faire de moi le symbole d'une caste privilégiée à combattre, à abattre. Alors que la seule chose que j'ai hérité de ma famille, c'est l'amour du travail bien fait, du goût de l'effort, la passion du mérite. Et c'est tout ça qui fait que le sport est mon milieu naturel", a-t-elle dit devant une assemblée qui l'a longuement applaudie à la fin de son discours.
La ministre a également cité le poème de Rudyard Kipling "sois un homme mon fils" qui était dans sa chambre d'enfant. "Tant que ce mandat à la tête de ce magnifique ministère me sera confié, je ferai tout pour faire réussir les enfants, tous les enfants de la République", a-t-elle également ajouté.