Anne Hidalgo était l'invitée lundi soir du "Grand Oral de la présidentielle" (à retrouver en intégralité ici), organisé par Europe 1 et Paris Match et Le Journal du dimanche. A deux semaines de l'élection présidentielle, elle a répondu aux questions du public sur la France et l'Europe de demain et a estimé que ce qui menace notre pays "ce n'est pas un grand remplacement de la population mais un grand remplacement de valeurs."
Le modèle social "démantelé"
La candidate PS a en effet estimé qu'un pacte social ne fonctionne pas sans une école forte et un hôpital public fort. "Ca s'est effondré parce qu'on a préféré l'argent à la question des personnes. Donc il faut soutenir le modèle d'hôpital public pour permettre de garantir cette sécurité par la santé à nos citoyens et retenir et faire venir les jeunes vers ces métiers du soin", a-t-elle posé avant de poursuivre.
"Il y a un troisième élément qui est fondamental dans un pacte social pour un pays comme le notre et c'est les retraites. C'est ce qui permet à quelqu'un de se dire qu'après une vie de labeur il a le droit de faire autre chose, le droit au repos, de s'occuper de sa famille", a assuré Anne Hidalgo avant de tacler la proposition d'Emmanuel Macron de reporter l'âge du départ à la retraite à 65 ans. "C'est profondément injuste parce que beaucoup de nos compatriotes n'arriveront pas à cet âge-là en bonne santé. Donc ça vient démanteler un modèle social."
Et pour la maire de Paris, ce modèle social s'appuie sur les valeurs de notre République. "Ce qui menace vraiment notre pays, ce n'est pas un grand remplacement de population, mais c'est un grand remplacement de valeurs."
Retrouvez l'intervention d'Anne Hidalgo lors du «Grand Oral de la présidentielle»