"En fait, elle est sympa", s'amuse un proche d'Anne Hidalgo, la maire de Paris. Après six ans à la tête de la capitale, la femme politique se présente pour se faire réélire dans ses fonctions, dans le cadre des élections municipales de mars 2020. Au fil du temps, l'élue s'est forgée une réputation de femme politique clivante, quoiqu'en disent ses sympathisants.
Elle ne serait pas "sectaire" et "sèche" comme le prétendent ses détracteurs. "C’est une femme déterminée", explique Ian Brossat, adjoint communiste au logement à la mairie de Paris. "Rétrospectivement, elle avait raison sur beaucoup de sujets", reconnait encore Ian Brossat, interviewé par Europe 1 dimanche.
Et l’entourage d’Anne Hidalgo d’égrainer au crédit de l'édile la piétonnisation des voies sur berge, le développement du vélo ou encore le volet social. Particulièrement populaire dans les milieux associatifs, Anne Hidalgo cultive une image engagée... mais ses méthodes froissent souvent.
Selon les sondages, Anne Hidalgo en tête au premier tour
Geoffroy Boulard, maire de droite du 17ème arrondissement de Paris, tacle : "Elle pense avoir raison contre tous. Elle a oublié que les parisiens attendaient d’elle une ville propre, sécurisée et où se loger est possible." D'autant que les dossiers délicats sont nombreux : autolib, vélib, ou dette de la ville par exemple. Avec elle, "c'est toujours la faute des autres", raille un proche du candidat LREM Benjamin Griveaux.
Selon les récents sondages, Anne Hidaldo, en tête, récolterait entre 19 et 24% des voix au premier tour. "Elle arrive à faire croire qu’elle est leader mais c’est peu", se moque un concurrent. Patrick Bloche, l'un des adjoints socialistes de la maire de Paris, préfèrent s'amuser des chiffres. "Quand vous voyez le score du PS à la présidentielle et aux Européennes, c’est pas si mal en début de campagne !"