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Antisémitisme : passe d’armes entre le RN et le Crif autour de l’invitation de Jordan Bardella à Jérusalem

Europe 1 avec AFP . 1 min
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Après l’invitation de Jordan Bardella à une conférence sur la lutte contre l’antisémitisme à Jérusalem, le président du Rassemblement national et Yonathan Arfi, président du Crif, se sont mutuellement accusés d’instrumentalisation ce lundi. © JULIEN DE ROSA / AFP

Après l’invitation de Jordan Bardella à une conférence sur la lutte contre l’antisémitisme à Jérusalem, le président du Rassemblement national et Yonathan Arfi, président du Crif, se sont mutuellement accusés d’instrumentalisation ce lundi.

Le président du Rassemblement national (RN) Jordan Bardella et celui du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) Yonathan Arfi se sont mutuellement accusés d'instrumentalisation lundi autour de la participation de Jordan Bardella à une conférence sur la lutte contre l'antisémitisme à Jérusalem.

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Jordan Bardella et sa collègue eurodéputée Marion Maréchal sont invités par le gouvernement israélien à s'exprimer à cette conférence les 26 et 27 mars, ainsi que d'autres représentants des partis d'extrême droite européens. Cette invitation est "le fait d'Israël" et "elle n'engage pas les institutions juives de France", a affirmé sur RMC Yonathan Arfi, en invoquant une "distance nécessaire et critique".

"La lutte contre l'antisémitisme ne peut pas être instrumentalisée politiquement"

Il a rappelé la "position historique des institutions juives de France" de "méfiance vis-à-vis du Rassemblement national", motivée par "des raisons historiques" et aussi parce que "face à l'antisémitisme, une mue peut s'opérer" de façon "discrète et complète".

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"Aujourd'hui, on sent bien que ce sujet est instrumentalisé pour mettre en scène un Rassemblement national nouveau dans une stratégie de conquête du pouvoir" mais la lutte contre l'antisémitisme "ne peut pas être instrumentalisée politiquement", a-t-il ajouté. 

Jordan Bardella, qui lui succédait sur RMC, a estimé que "monsieur Arfi fait de la politique" et que ses propos "font fi de la réalité". "Croyez-moi, il y a beaucoup de nos compatriotes de confession juive qui, en 2024" (lors des législatives, NDLR), ont porté leurs suffrages et leur confiance sur le Rassemblement national", a-t-il ajouté.

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Se défendant de chercher "à instrumentaliser tel ou tel drame", le président du RN a assuré avoir "toujours été très clair sur les menaces qui visaient aujourd'hui la communauté juive de France".

Le Rassemblement national "n'est plus le Front national", a-t-il martelé, estimant que la rupture entre en 2015 entre Marine Le Pen et son père Jean-Marie s'était produite "en très grande partie en raison de la question de l’antisémitisme".