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«L'antisémitisme, ce n'est pas que l'affaire des Juifs, c'est notre affaire à tous», déclare Aurore Bergé

Yanis Darras - Mis à jour le . 1 min

La ministre déléguée de l'Égalité entre les femmes et les hommes Aurore Bergé était l'invitée de La Grande interview Europe 1-CNews. Au micro de Romain Desarbres, elle insiste pour que le combat contre l'antisémitisme soit le combat de tous, et "pas uniquement des Juifs".

La date n'est pas choisie au hasard. Ce jeudi 13 février, la ministre déléguée chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes Aurore Bergé relance les assises de lutte contre l'antisémitisme, 18 ans jour pour jour après le décès d'Ilan Halimi, enlevé en janvier 2006 et torturé pendant trois semaines. Le jeune homme, Juif, sera retrouvé gravement blessé le long d'une voie de chemin de fer le 13 février et succombera à ses blessures quelques heures plus tard, à l'hôpital. 

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Des témoignages difficiles

Presque deux décennies plus tard, Aurore Bergé s'alarme de la montée de l'antisémitisme en France, notamment depuis l'attaque du Hamas le 7 Octobre 2023 en Israël, et particulièrement au sein des établissements scolaires. 

"J'ai des témoignages d'enfants juifs qui sont à l'école primaire et qui me disent : 'Moi, à la cantine, on ne veut pas s'asseoir à côté de moi. En classe de découverte, on ne veut plus partager ma chambre'", s'alarme-t-elle face à Romain Desarbres. 

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Lutter encore et encore contre la banalisation de l'antisémitisme

"Personne n'est programmé dans son ADN pour être antisémite ou pour être raciste", insiste-t-elle. "Ça veut dire que nos enfants sont aussi intoxiqués de plus en plus jeunes et c'est un fléau sur les réseaux sociaux", poursuit la ministre sur le plateau de La Grande interview Europe 1-CNews.

"Il ne faut pas qu'on accepte cette banalisation de l'antisémitisme. (...) Et vraiment, mon premier sujet, c'est de lutter contre l'indifférence. Aujourd'hui, il y a trop de gens qui détournent les yeux, qui se disent 'Ce n'est pas mon affaire, c'est l'affaire des Juifs'. Il faut qu'ils comprennent : ce n'est pas du tout l'affaire des Juifs. L'antisémitisme, c'est notre affaire à nous", conclut-elle.