Le chef de l'Etat a annoncé dans la nuit de jeudi à vendredi faire appel à la réserve opérationnelle française. Celle-ci est composée de volontaires, issus de la société civile, avec ou sans expérience militaire.
"Partout où on a besoin d'eux". "J'ai décidé de faire appel à la réserve opérationnelle, c'est-à-dire à tous ceux qui ont été à un moment sous les drapeaux ou dans les effectifs de la gendarmerie", a déclaré François Hollande dans son allocution après l'attentat de Nice. Le recours à cette réserve opérationnelle doit permettre de "soulager les effectifs de policiers et de gendarmes", particulièrement mobilisés depuis des mois en raison de la menace terroriste.
Les hommes et les femmes de la réserve opérationnelle pourront être déployés "sur tous les lieux où nous avons besoin d'eux et en particulier pour le contrôle des frontières", a précisé le chef de l'Etat.
Le nombre de réservistes en hausse. En janvier dernier, le président de la République annonçait vouloir augmenter d'un tiers le nombre de réservistes en France au cours des trois prochaines années, passant à 40.000, contre 28.000 aujourd'hui. "L'objectif, c'est de déployer mille réservistes en permanence, pour la protection de nos concitoyens", avait affirmé François Hollande.
C'est quoi la réserve opérationnelle ? La réserve opérationnelle est composée de volontaires (des citoyens français qui sont issus de la société civile avec ou sans expérience militaire et anciens militaires d'active) qui signent un engagement à servir dans la réserve (ESR), c'est-à-dire qui souscrivent un contrat d'une durée de 1 à 5 ans. Ces hommes et ces femmes âgés d'au moins 17 ans reçoivent une formation et un entraînement spécifiques afin d'apporter un renfort temporaire de quelques dizaines de jours par an aux forces armées et formations rattachées.