ARCHIVES - Quand Robert Badinter répondait à Jean-Pierre Elkabbach, 40 ans après l'abolition de la peine de mort

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Robert Badinter, ancien ministre de la Justice et artisan de l'abolition de la peine de mort, est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi à l'âge de 95 ans. En 2021, lors de la commémoration des 40 ans de l'abolition de la peine de mort en France, l'homme politique était l'invité exceptionnel de Jean-Pierre Elkabbach sur Europe 1. Redécouvrez cet extrait.

Robert Badinter, ancien ministre de la Justice, est décédé dans la nuit du jeudi au vendredi 9 février à l'âge de 95 ans. En 2021, pour la commémoration des 40 ans de l'abolition de la peine de mort, l'ancien garde des Sceaux de François Mitterrand, qui en a été la figure de proue, était l'invité exceptionnel de Jean-Pierre Elkabbach sur Europe 1. Il avait fait un état des lieux du progrès des droits fondamentaux en France et avait fustigé la progression des idées pro-peine de mort en France.

"Le seul objectif, c'est l'abolition universelle"

"La peine de mort a toujours été l'apanage ou l'expression des dictatures", avait déclaré Robert Badinter sur Europe 1. "Il est évident que si nous avions à nouveau une dictature en France la peine de mort serait rétablie en même temps que la liberté serait supprimée et les droits de l'homme balayés. C'est une constante de l'histoire de la peine de mort que d'être structurellement liée aux régimes totalitaires", avait-il expliqué.

L'ancien ministre de la Justice avait répété que "le seul objectif, c'est l'abolition universelle" de la peine de mort. Mais selon Robert Badinter, " les progrès en ce sens sont immenses. Quand je suis monté à la tribune de l'Assemblée nationale, nous étions le 35e état dans le monde [à abolir la peine de mort, NDLR]. Aujourd'hui [en 2021], il y a 120 États sur 180 qui sont abolitionnistes en droit dans leur loi".

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