Attaque à Arras : Manuel Valls explique les raisons de la non expulsion de la famille de l'assaillant en 2014

Arras : Manuel Valls explique les raisons de la non expulsion de la famille de l'assaillant en 2014
Arras : Manuel Valls explique les raisons de la non expulsion de la famille de l'assaillant en 2014 © ERIC FEFERBERG / AFP
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avec AFP // Crédit photo : ERIC FEFERBERG / AFP , modifié à
L'ancien ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a expliqué pourquoi la famille de l'assaillant de l'attentat d'Arras n'avait pas été expulsée début 2014. La famille faisait l'objet d'une procédure d'expulsion collective vers Moscou début 2014 avant que le cabinet du ministre ne décide d'intervenir en leur faveur. 

L'ancien ministre de l'Intérieur Manuel Valls (2012-2014) a expliqué pourquoi la famille de l'assaillant de l'attentat islamiste perpétré vendredi à Arras n'avait pas été expulsée début 2014, dans un entretien samedi au Télégramme. "Moi, je ne suis pas intervenu directement" pour annuler la procédure d'expulsion, a dit l'ancien ministre socialiste au Télégramme de Brest.

Une expulsion qui "ne respectait pas la circulaire dite Valls"

La famille de Mohammed Mogouchkov, l'homme qui a mortellement poignardé vendredi un enseignant et fait trois blessés devant un collège-lycée d'Arras, est arrivée en France en 2008, selon une source policière. Les parents et la fratrie, qui compte également deux sœurs, s'installent d'abord près de Rennes, en Bretagne, où les enfants sont scolarisés.

 

La famille dépose une demande d'asile, qui est refusée au père par la préfecture d'Ille-et-Vilaine. Rapidement, la famille fait l'objet d'une procédure d'expulsion collective vers Moscou début 2014, qui suscite une importante levée de bouclier associative. Les organisations de défense des étrangers multiplient les actions pour l'empêcher. Mohammed Mogouchkov est alors en CM2.

Au Télégramme, Manuel Valls est revenu sur cette action de défense des étrangers. "Ils sont montés au créneau auprès de mon équipe. Mon cabinet a alors examiné le dossier et a considéré que cette expulsion ne respectait pas la circulaire dite Valls. La famille était en effet sur le sol français depuis plus de cinq ans et les enfants, dont une en bas âge, étaient scolarisés et parlaient français", a déclaré samedi au journal breton Manuel Valls.