Sébastien Chenu. 3:54
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avec AFP , modifié à
Dans La Grande interview Europe 1-CNews mardi, le vice-président du RN Sébastien Chenu a affirmé que son parti revendiquait "la présidence de la commission des finances" à l'Assemblée nationale. Un poste qui revient à un groupe d'opposition, en application d'une réforme constitutionnelle de 2008.

Le Rassemblement national "revendiqu(e) la présidence de la commission des finances", a affirmé mardi dans La Grande interview Europe 1-CNews le vice-président du RN Sébastien Chenu, qui a par ailleurs reconnu avoir des échanges avec la présidente sortante de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet au sujet des "responsabilités" que le RN entend exercer à l'Assemblée.

 

Sébastien Chenu candidat au perchoir

Le député RN Sébastien Chenu est candidat à la présidence de l'Assemblée nationale, au moins "au premier tour", a indiqué son groupe mercredi, alors qu'il n'a quasiment aucune chance d'obtenir le poste. Après le premier tour, organisé à partir de 15 heures jeudi dans l'hémicycle, "on verra" si Sébastien Chenu se maintient, a précisé le secrétaire général du groupe Renaud Labaye.

"Nous sommes un groupe d'opposition et par conséquent, nous revendiquons (...) la présidence de la commission des finances parce qu'elle revient à un groupe d'opposition", a affirmé Sébastien Chenu, qui était vice-président de l'Assemblée lors de la précédente mandature.

"L'ensemble des partis" doivent être représentés, estime Yaël Braun-Pivet

Le RN est le premier groupe de l'Assemblée, mais est arrivé derrière le camp présidentiel et la gauche lors des élections législatives. La commission des finances échoit selon le règlement de l'Assemblée à un groupe d'opposition, en application d'une réforme constitutionnelle de 2008 sur les droits spécifiques dévolus aux oppositions.

Interrogé sur des échanges qu'il aurait eus avec Yaël Braun-Pivet, Sébastien Chenu a admis lui avoir "expliqué" que le RN tenait à assumer "(ses) responsabilités, uniquement (ses) responsabilités, mais toutes (ses) responsabilités, parce qu'(il) représente des millions d'électeurs". "Je crois qu'elle a entendu ce message", a-t-il ajouté.

Yaël Braun-Pivet a défendu vendredi à l'Elysée l'idée selon laquelle "l'ensemble des partis" doivent être représentés à l'Assemblée nationale, comme c'était le cas lors de la 16e législature, où le RN détenait deux vice-présidences, en vertu d'un accord avec la macronie.

Un "front républicain" pour les postes clés de l'Assemblée ?

Une position combattue par la gauche, qui souhaite poursuivre à l'Assemblée le "front républicain" mis en œuvre au second tour des législatives en tenant à l'écart l'extrême droite des postes clés. Lundi, le groupe Ensemble pour la République a décidé qu'il ne voterait ni pour le RN ni pour LFI - ce qui ne signifie pas nécessairement l'exclusion de ces deux groupes des postes à responsabilité.

Interrogé de son côté sur LCI, le député RN Jean-Philippe Tanguy a affirmé que son parti aurait un candidat au perchoir, soulignant que Sébastien Chenu Chenu et la vice-présidente sortante Hélène Laporte étaient "tout à fait capables d'être candidats".