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Budget 2026 : avec 40 milliards d'économie à trouver, le retour du spectre de la censure et de l’impossible équation

Alexandre Chauveau - Mis à jour le . 1 min

Pour atteindre 4,6% de déficit en 2026, soit une économie 40 milliards d'euros, Éric Lombard, le ministre de l’Économie, affirme que cela doit se faire sans hausse d’impôts et évoque principalement des pistes d’économies parmi les dépenses sociales. Politiquement le sujet est inflammable et est inévitablement lié à la menace d’une motion de censure.

40 milliards, le chiffre fait déjà hurler Jean-Luc Mélenchon… "Le peuple de France est traité comme la Grèce en 2010" tonne le dirigeant de La France insoumise, qui met la pression à ses partenaires de gauche pour faire tomber le gouvernement. François Bayrou le sait : en l’absence de majorité, le budget 2026 s’annonce tout aussi périlleux que le précédent...

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Des exigences

Car chaque groupe a ses exigences. LFI est donc très favorable à la censure, mais à condition que l'ensemble de la gauche, y compris les socialistes, la vote. Le président de la Commission des Finances à l'Assemblée nationale Éric Coquerel avertissait tout de même ce lundi matin, qu'une censure devrait intervenir au plus tard à l'automne. 

Mais François Bayrou doit également convaincre jusque dans son propre camp, dont une bonne partie, à l'image du député Renaissance Matthieu Lefèvre, est opposée à toute hausse d'impôts. "Il faut, je crois, cesser cette cécité française qui consiste à tout voir sous le prisme de l'impôt. On dépense beaucoup trop et c'est la raison pour laquelle on impose beaucoup trop. Donc commençons par dépenser moins", explique-t-il simplement.

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Vers une censure portée par le RN ?

Mais la principale menace se trouve chez Marine Le Pen. La présidente des députés RN veut tourner la page de son procès et multiplie les avertissements à l’égard du gouvernement : sur la programmation pluriannuelle de l’énergie, qu’elle refuse de laisser passer en l’état, mais aussi sur la nécessité de s’attaquer aux dépenses liées à l’immigration ou celles des agences de l’État, jugées inutiles.

Le vice-président du parti à la flamme, Sébastien Chenu confiait ce lundi matin lors de sa grande interview sur Europe 1 et CNews, que "politiquement, bien sûr le gouvernement s'expose, en construisant un budget qui demanderait aux Français de se serrer la ceinture et uniquement aux Français de se serrer la ceinture, à une censure de notre part". Avant d'assurer "on n'a pas peur de ça, on n'a pas froid aux yeux".

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Autant de menaces qui laissent présager, une nouvelle fois, une voie de passage très étroite pour François Bayrou et son gouvernement.