Élisabeth Borne en quête d'une majorité élargie. La Première ministre, "confirmée" par Emmanuel Macron ce week-end, reçoit les chefs des groupes parlementaires à l'Assemblée nationale toute cette semaine. Ce lundi, l'ancienne ministre des Transports notamment s'est entretenue avec des personnalités de son bord politique, celui de la majorité présidentielle composée de Renaissance, du MoDem et de Horizons. Ces trois groupes forment une majorité relative pour Emmanuel Macron.
Le président se dit désormais prêt à faire certaines concessions ou certains compromis avec les groupes d'opposition, comme le justifie Aurore Bergé, qui a succédé à Christophe Castaner à la présidence du groupe Renaissance, ex-LREM à l'Assemblée. "Je crois qu'il y a un moment de vérité actuellement qui est valable pour la majorité et pour les oppositions", avance-t-elle d'abord au micro d'Europe 1.
"Si on n'aboutit pas, on sera tous perdants et les Français d'abord"
"Si on donne le sentiment que dans quelques semaines, on n'aboutit pas, alors on sera tous renvoyés à nos responsabilités. On sera tous perdants et les Français d'abord", estime Aurore Bergé. Qui poursuit : "Notre enjeu, c'est vraiment que les choses aboutissent vite. D'où, encore une fois, cette main tendue et cette concertation engagée avec l'ensemble des groupes parlementaires et pas uniquement de la majorité."
Les présidents des groupes d'opposition seront reçus ces mardi et mercredi par Élisabeth Borne. Il s'agit de voir "jusqu'où ils sont prêts à aller", glisse un conseiller à Europe 1, et recueillir leur position pour savoir s'il y a des points de convergence, sans trop d'illusions tout de même. L'exercice a au moins l'avantage pour la Première ministre de montrer un certain volontarisme pour renvoyer la balle à ces mêmes oppositions en cas d'échec.