Marine Le Pen, présidente du FN, a affirmé jeudi à l'AFP avoir pris rendez-vous, à une date qu'elle n'a pas souhaité communiquer, avec les juges qui veulent l'entendre dans l'enquête sur les assistants parlementaires d'eurodéputés FN.
Refus pendant les campagnes. Alors que le vice-président du FN Louis Aliot a refusé jeudi matin de répondre à une convocation de la police, Marine Le Pen a quant à elle indiqué à l'AFP que, "oui", elle rencontrerait les juges prochainement concernant cette affaire, après avoir refusé une convocation pendant les campagnes présidentielle et législatives. "Le rendez-vous est déjà pris", a précisé la nouvelle députée du Pas-de-Calais. La date "regarde les juges et moi", a-t-elle ajouté.
La présidente du FN, qui vient de perdre automatiquement son siège d'eurodéputée après son élection à l'Assemblée nationale, fait partie des 17 élus européens, dont son père Jean-Marie Le Pen et son compagnon Louis Aliot, à être visés par l'enquête en France, ouverte en 2015, qui porte sur une quarantaine d'assistants parlementaires.
Le Parlement européen estime désormais son préjudice potentiel à cinq millions d'euros, pour la période du 1er avril 2012 au 1er avril 2017. Une précédente estimation en septembre 2015 évaluait ce préjudice potentiel à 1,9 million d'euros.