La vice-présidente du MoDem, Marielle de Sarnez, a été mise en examen mercredi pour "détournement de fonds publics" dans l'enquête sur les emplois présumés fictifs des assistants de députés européens du parti centriste. Marielle de Sarnez a été mise en examen pour le contrat d'une ancienne assistante, selon une source proche du dossier. Concernant les contrats de cinq autres assistants examinés par les juges, elle a été placée sous le statut intermédiaire de témoin assisté, selon cette même source. L'ancienne ministre Sylvie Goulard, qui avait échoué à être nommée dans la nouvelle Commission européenne, a également été mise en examen dans cette même affaire.
Les magistrats cherchent à déterminer si des collaborateurs parlementaires ont été rémunérés par les fonds du Parlement européen alors qu'ils étaient en réalité affectés à d'autres tâches pour le parti centriste. L'ouverture d'une enquête préliminaire du parquet de Paris, en juin 2017, avait entraîné la démission de François Bayrou du poste de ministre de la Justice, de même que celles de Marielle de Sarnez du poste de ministre des Affaires européennes et de Sylvie Goulard du poste de ministre des Armées.
François Bayrou convoqué vendredi
Depuis le 15 novembre, plusieurs figures du MoDem, dont l'ex-eurodéputée et actuelle vice-gouverneure de la Banque de France Sylvie Goulard, l'ancien garde des Sceaux Michel Mercier ou encore le directeur financier du parti centriste Alexandre Nardella, ont déjà été mises en examen dans ce dossier. Le président du MoDem François Bayrou est pour sa part convoqué vendredi.
Marielle de Sarnez, qui fut élue au Parlement européen de 1999 à 2017, a été mise en cause par plusieurs protagonistes du dossier, dont une de ses anciennes assistantes, Karine Aouadj, qui affirme n'avoir jamais réellement exercé de tâches liées au Parlement européen et avoir plutôt été son assistante personnelle. Le MoDem n'est pas la seule formation politique dans le viseur de la justice pour des emplois présumés fictifs au Parlement européen. Des enquêtes similaires ont ainsi été ouvertes pour La France insoumise (LFI) et pour le Front national (FN). Dans cette dernière, une vingtaine de personnes, dont Marine Le Pen, ont été mises en examen.