Le cas d'un ex-conseiller de Marine Le Pen, Gaël Nofri, aujourd'hui en rupture avec le FN, a été ajouté à l'enquête sur les soupçons d'emplois fictifs d'assistants parlementaires d'eurodéputés frontistes, ont indiqué jeudi des sources proches de l'enquête, confirmant une information de Mediapart et de Marianne.
La cheffe de cabinet de Marine Le Pen mise en examen. Dans ce dossier, les juges d'instruction ont convoqué vendredi Marine Le Pen en vue d'une possible mise en examen pour abus de confiance, mais la candidate à la présidentielle a fait savoir qu'elle ne se rendrait à aucune audition avant la fin des campagnes électorales.
Sa cheffe de cabinet a été mise en examen pour recel d'abus de confiance. Les juges tentent de déterminer si le parti a mis en place un système pour rémunérer des cadres ou employés du parti en France avec des fonds publics de l'Union européenne, via des contrats d'assistants de députés au Parlement européen.
Un ancien conseiller FN désormais LR. Ce dernier avait saisi la justice française en mars 2015, sur les cas de vingt assistants parlementaires. Gaël Nofri, qui ne faisait pas partie de cette liste, a récemment dénoncé "un système de corruption généralisé" au sein du parti, avec lequel il a rompu pour rejoindre LR. En octobre 2011, il avait été présenté dans l'équipe de campagne présidentielle de Marine Le Pen comme l'un de ses 43 conseillers politiques, lui-même étant chargé des services publics.
Or, d'après deux sources proches du dossier, le Parlement européen a envoyé le 3 mars des éléments complémentaires aux juges français pour leur indiquer que ce conseiller avait un contrat d'assistant parlementaire à Strasbourg, mais pour Jean-Marie Le Pen, sur les derniers mois de l'année 2011. Le parquet de Paris a élargi l'enquête à ce cas, a indiqué une source proche de l'enquête.