"Le garde des Sceaux prendra une circulaire pénale pour que, quand vous êtes agressé parce que vous ne respectez pas des principes religieux, (soit) retenue une circonstance aggravante, comme c'est le cas quand on agresse quelqu'un parce qu'il a une religion en particulier", a ajouté le chef du gouvernement.
Gabriel Attal s'était rendu dans la matinée à Viry-Châtillon (Essone), une commune de grande banlieue au sud de Paris marquée par la mort il y a quinze jours de Shemseddine, 15 ans, rouée de coups à proximité de son collège pour un différend lié à la soeur de deux de ses agresseurs.
"Attaquer le mal à la racine"
Quatre jeunes hommes, trois mineurs et un majeur, ont été mis en examen pour assassinat et placés en détention provisoire. Lors de ce déplacement, le Premier ministre avait promis une réponse rapide de son gouvernement, avant l'été, à "l'addiction à la violence" d'une partie de la jeunesse.
"Attaquer le mal à la racine, c'est poursuivre notre lutte sans merci contre le séparatisme, et notamment le séparatisme islamiste. De plus en plus, les violences des jeunes se déroulent sur fond de contestation des valeurs républicaines, de contestation de la laïcité et des violences se déroulent sur ce terreau-là. Ce n'est pas acceptable", avait-il lancé, refusant "qu'une idéologie religieuse vienne contester la loi dans des quartiers".
"Pas question qu'une jeune fille ne soit pas libre de s'y promener sans voile si elle le souhaite. Pas question qu'un jeune garçon ne puisse pas manger ce qu'il souhaite, quand il le souhaite. Partout en France, la seule loi qui s'applique, c'est celle de la République", avait-il ajouté.
La charia, ou loi islamique, se définit comme diverses normes et règles doctrinales, sociales ou cultuelles. Elle est la principale source du droit dans nombre de pays musulmans.