Au lendemain de l'attentat au couteau à la gare Saint-Charles de Marseille, le procureur de la République de Paris François Molins est revenu sur le parcours de l'assaillant. L'agresseur qui a tué deux cousines de 20 et 21 ans avait été signalé à sept reprises depuis 2005 aux services de police. A chaque fois pour des petits larcins qui lui ont permis de passer sous les radars des dispositifs antiterroristes.
Libéré de garde à vue la veille de l'attaque. La dernière interpellation de l'assaillant remonte au 29 septembre, à Lyon, pour des faits de vol à l'étalage. Il avait été libéré le lendemain, soit la veille de l'attaque, après que le parquet a classé la procédure sans suite, fautes d'éléments pour caractériser l'infraction. Lors de sa garde à vue, l'homme avait présenté un passeport tunisien délivré le 18 novembre 2014 au nom d'Ahmed H., né le 9 novembre 1987 à Bizerte en Tunisie. Ce passeport n'a pas été retrouvé sur la scène de l'attaque. Des investigations sont toujours en cours pour confirmer l'identité de l'agresseur, a indiqué François Molins.
Un lien avec l'EI ? Lors de son audition, le jeune homme avait également déclaré être divorcé, sans domicile fixe, sans emploi stable ou encore consommateur de drogues dures, a précisé le procureur de Paris. L'attaque a été revendiquée dimanche soir par l'organisation Etat islamique. "Aucun élément" ne permet de relier l'assaillant à l'organisation "à ce stade", a cependant indiqué lundi une source proche de l'enquête. "La revendication de l'EI pose vraiment question car aucun élément ne relie l'assaillant à l'organisation Etat islamique à ce stade", a déclaré cette source.