133 morts et plus d'une centaine de blessés, selon un bilan provisoire. Vendredi soir, une salle de concert près de Moscou a été la cible d'une attaque armée, revendiquée par l'État islamique (EI). Onze personnes, dont quatre assaillants présumés, ont été arrêtés par les services de sécurité russes, "alors qu'ils se dirigeaient vers l'Ukraine", a affirmé Vladimir Poutine. Le chef du Kremlin n'a pas non plus accusé le groupe jihadiste. Invité du Grand Rendez-vous d'Europe 1/ CNews/ Les Echos, Éric Ciotti est revenu sur cette attaque qui "nous rappelle la menace islamiste, que beaucoup ont tendance à atténuer". Elle représente, selon le président des Républicains, "la menace la plus lourde qui pèse sur notre avenir".
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"L'islamisme a pour dessein de nous détruire, de détruire tout ce qui ne ressemble pas à cette idéologie mortifère", insiste Éric Ciotti, en comparant l'attaque de la salle russe Crocus City Hall aux attentats du 13-Novembre à Paris. "C'est une volonté d'éteindre une civilisation occidentale. Il y a cette menace, elle est présente et on voit bien qu'elle gagne du terrain." Selon le président des Républicains, elle n'est pour autant pas assez prise au sérieux. "Quand il y a des drames, on y répond, il y a de l'émotion, il y a la communication et puis on passe à autre chose. Or, l'islamisme ne passe pas à autre chose, il avance ses pions de façon masquée ou violente, mais il est là et progresse."
"Le risque zéro n'existe pas"
D'autant que la France est aussi visée par des menaces. Ces derniers jours, 122 établissements scolaires des Hauts-de-France et une cinquantaine d'Île-de-France ont reçu des messages de menaces d'attentat, via des messages envoyés sur les Espaces numériques de travail (ENT) des collèges et lycées. Un risque qui pourrait augmenter à l'approche des Jeux Olympiques de Paris, selon Éric Ciotti. "La période qui s'ouvre avec les JO renforce bien entendu le fait que notre pays peut être une cible puisque tous les projecteurs vont être braqués sur lui. Il faut être extraordinairement vigilant", martèle-t-il, tout en assurant faire confiance aux services de renseignements "extrêmement performants".
"Mais il faut dire avec humilité que le risque zéro n'existe pas et que nous ne sommes pas à l'abri, contrairement à ce qu'on peut entendre, d'une d'une opération qui soit projetée depuis l'extérieur. On a ce terrorisme à bas bruit, ces personnes, ces loups solitaires qui sont difficilement détectables, mais il peut y avoir aussi un attentat de grande ampleur projetée. Donc la vigilance doit être là, je fais confiance aux services", conclut-il au micro du Grand Rendez-vous.