"C'est la France qui est attaquée" : Emmanuel Macron a dénoncé jeudi "une attaque terroriste islamiste", quelques heures après l'attentat qui a fait trois morts dans la matinée à la basilique Notre-Dame de Nice. Au passage, le président de la République en a profité pour annoncer le passage de 3.000 à 7.000 soldats pour l'opération Sentinelle, afin de protéger les lieux de cultes et les écoles.
"Soutien de la nation toute entière aux catholiques"
"Je veux ici dire, d'abord et avant tout, le soutien de la nation tout entière aux catholiques de France et d'ailleurs", a déclaré le président, devant l'église où a eu lieu l'attaque dans la cité azuréenne. "Après l'assassinat du père Hamel à l'été 2016, c'est une nouvelle fois les catholiques qui sont attaqués dans notre pays, menacés", a ajouté le chef de l'État, en affirmant que "la nation tout entière se tient à leurs côtés et se tiendra pour que la religion puisse continuer de s'exercer librement dans notre pays".
Emmanuel Macron a appelé les Français à "l'unité" et à "ne rien céder à l'esprit de division" ni à "aucun esprit de terreur". Il a également rappelé que la ville de Nice était frappée pour "la troisième fois" par "le terrorisme", après l'attentat qui avait fait 86 morts en 2016 et une attaque l'année d'avant contre des militaires. "Je sais le choc que votre ville ressent, et avec elle tout le pays et je crois le monde entier qui nous regarde", a-t-il déclaré au maire LR de la ville, Christian Estrosi, présent à ses côtés. Visage grave, le président de la République a aussi exprimé "un message de fermeté absolue" et a "appelé à l'unité".
Les écoles seront protégés "pour la rentrée qui vient"
"Au même moment nous avions un site consulaire français qui était attaqué, en Arabie Saoudite à Djeddah ; au même moment des interpellations sur notre territoire se faisaient", a-t-il ajouté, entouré des ministres de l'Intérieur Gérald Darmanin et de la Justice Eric Dupond-Moretti. Un Afghan en tenue traditionnelle, armé d'un couteau et considéré comme allant passer à l'acte, a été interpellé jeudi à Lyon, près de la gare Perrache.
Le président a précisé avoir décidé de passer "dans les prochaines heures" la "mobilisation dans le cadre de l'opération Sentinelle de 3.000 à 7.000 militaires sur notre sol", afin de "protéger tous les lieux de culte. En particulier, bien évidemment, les églises pour que la Toussaint puisse se dérouler dans les conditions qui sont dues". Il a aussi promis que les écoles seraient protégées "pour la rentrée qui vient".