Marine Le Pen s’envole dimanche après-midi pour le Liban. Un déplacement de 48 heures qui n’a rien d’anodin. Pour la première fois, Marine Le Pen devrait s’entretenir officiellement avec un chef d’Etat étranger en exercice, en l’occurrence le président libanais, Michel Aoun. Pourtant, ce déplacement dans un pays allié de la France, c’était loin d’être gagné.
Des mois de préparations. Ce type de voyage, Marine Le Pen en a en effet rêvé depuis plusieurs années. Son père n’y était jamais parvenu. Ces 48 heures sur place ont demandé des mois de préparations, ce qui n’étonne pas Valérie Igounet, historienne, spécialiste du FN : "quand on se présente comme - pourquoi pas - une future présidente de la République, il est évident que si on n'a pas de connexions à l'international et une représentation politique, ça ne peut pas marcher".
"Elle s'est rendue au Canada, et ça a été plus qu'un échec". Ce déplacement officiel n’est qu’un premier pas, après une série de déconvenues : "ses voyages successifs, et encore le dernier aux Etats-Unis, on peut considérer que c'est un échec. En mars dernier, elle s'est rendue au Canada, et ça a été plus qu'un échec. Donc c'est compliqué, pour elle, d'être reçue par des personnes qui ont une caution politique. Pour l'instant, elle n'y est pas parvenue, en tout cas". L’an dernier, près de 70% des Français considéraient que Marine Le Pen ne représenterait pas bien la France à l’étranger en cas de victoire. Il lui reste donc deux mois pour tenter d’inverser la tendance.