Plus de 10.000 maires sont arrivés à Paris, mardi. Réunis en congrès jusqu'à vendredi, les élus entendent notamment protester contre la baisse des dotations de l'Etat. Mais pour les petits candidats à l'élection présidentielle 2017, en quête des précieux 500 parrainages, cette réunion est surtout l'occasion de grappiller de précieux soutiens.
Des candidats inconnus du grand public. Dans l'enceinte du congrès, il est interdit de faire campagne. C'est donc à l'entrée du parc des expositions, porte de Versailles, que les militants se pressent pour demander le soutien des élus. "On a été beaucoup sollicités, par beaucoup de candidats, d'horizons tout à fait divers", raconte un maire du Cher. Parmi eux, Philippe poutou, le candidat du NPA, Bastien Faudot, le candidat chevènementiste et plusieurs autres, inconnus du grand public."C'est une bonne chose, puisque la démocratie consiste à laisser le choix aux électeurs", poursuit l'élu démarché. Beaucoup de ses homologues passent pourtant sans prendre aucun tract.
"L'occasion de faire des rencontres". D'autres candidats se déplacent en personne. En attendant Rama Yade et Jean Lassalle, Nicolas Dupont-Aignan était sur le pied de guerre, dès mardi matin, appelant à "sauver les communes de France". "Je suis maire moi-même, je viens tous les ans depuis 20 ans", explique le candidat. "Je ne vais pas vous mentir, c'est l'occasion de faire des rencontres", sourit-il. Un élu de l'Orne s'approche, pas dupe : "Je sais qu'il cherche des parrains". Mais le maire observe et préfère "rester prudent" : "Je sais combien les politiques peuvent nous décevoir au quotidien." Les petits candidats ont jusqu'à vendredi pour se montrer convaincants aux yeux de leurs futurs parrains.