Publicité
Publicité

«Aucun attentat n'a été déjoué» le week-end de Pâques, affirme l'entourage de Prisca Thevenot

Europe1 .fr avec AFP / Crédits photo : Xose Bouzas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP . 2 min
© Xose Bouzas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

À l'issue du Conseil des ministres, la porte-parole du gouvernement, Prisca Thevenot, a annoncé qu'une "tentative de passage à l'acte" terroriste a été déjouée pendant le week-end de Pâques. Une information démentie par son entourage, qui explique que la porte-parole faisait référence à un projet d'attentat remontant à début mars.

La porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot a semé mercredi la confusion sur la menace d'attentats en annonçant qu'une "tentative de passage à l'acte" avait été déjouée durant le week-end de Pâques , avant de devoir corriger ses propres déclarations moins d'une heure plus tard. "Aucun attentat n'a été déjoué ce week-end", a ainsi affirmé son entourage à l'AFP, alors que Prisca Thevenot n'avait pas encore achevé son compte-rendu du conseil des ministres.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

13.500 forces de l'ordre déployées lors du week-end de Pâques

Pourtant, en entamant sa conférence de presse, la ministre avait salué dans son propos liminaire l'efficacité de la mobilisation des forces de l'ordre pendant le week-end pascal. "Le ministre de l'Intérieur (Gérald Darmanin) avait annoncé que les 4.530 établissements de culte, lieux de culte, allaient avoir une vigilance particulière avec 13.500 forces de l'ordre déployées partout sur le territoire" pour protéger les offices religieux pendant les fêtes de Pâques, avait ainsi déclaré Prisca Thevenot en rendant compte du Conseil des ministres.

"Grâce à cette mobilisation, nous avons pu mettre un arrêt à une tentative de passage à l'acte. Car oui, il y a des tentatives de passages à l'acte et grâce à la mobilisation de ces hommes et de ces femmes au quotidien, nous pouvons éviter des drames. Ce passage à l'acte a été évité le week-end dernier", avait-elle ajouté. Elle avait associé cet événement au renforcement du dispositif Vigipirate, qui a été relevé le 24 mars à son niveau maximal, "urgence-attentat", deux jours après l'attaque qui a fait au moins 144 morts dans une salle de concert près de Moscou, revendiquée par le groupe État islamique.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

"Je n'ai sûrement pas été claire et je m'en suis rendue compte en entendant vos différentes questions"

Mais à mesure que des questions lui étaient posées, les rédactions demandaient en parallèle des détails au ministère de l'Intérieur et au parquet antiterroriste, que ces derniers étaient incapables de leur fournir. La porte-parole a donc dû rétropédaler en direct, alors que son compte-rendu n'était pas terminé. "Je n'ai pas dit que c'était une tentative d'attaque terroriste", a-t-elle d'abord rectifié. "Je n'ai sûrement pas été claire et je m'en suis rendue compte en entendant vos différentes questions", a-t-elle fini par lâcher, sans se départir de son sourire, qu'elle a conservé également pour échanger informellement avec les journalistes à l'issue de sa prise de parole publique.

Entretemps, son entourage avait corrigé le tir, en adressant une mise au point à l'AFP : "Lors de son point presse, la porte-parole du gouvernement faisait référence aux propos du ministère de l'Intérieur et des Outre-mer de ce week-end qui a annoncé l'arrestation d'un individu début mars qui voulait s'en prendre à des lieux de culte". De source gouvernementale, les ministres n'ont évoqué aucune tentative d'attentat lors de leur réunion hebdomadaire.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Une source proche du dossier a précisé à l'AFP que Prisca Thevenot avait probablement opéré une confusion avec l'arrestation d'un Égyptien de 62 ans début mars, en lien avec l'État islamique et qui envisageait une action violente contre des lieux de culte, notamment Notre-Dame à Paris . La porte-parole du gouvernement a rappelé au cours de son point de presse que "45 attentats" avaient été "déjoués depuis 2017", selon le bilan du gouvernement. Le Premier ministre Gabriel Attal avait déjà affirmé la semaine dernière, avant le week-end de Pâques, que deux projets d'attentat avaient été "déjoués" en France depuis le début de l'année.

Cet article vous a plu ? Vous aimerez aussi...
Recevoir la newsletter politique
Plus d'articles à découvrir