"C'est le retour du droit de véto royal sur le suffrage universel", dénonce Jean-Luc Mélenchon. À gauche, l'appel d'Emmanuel Macron, dans sa lettre aux Français, à bâtir une "majorité plurielle" est donc refusé. Alors que le Nouveau Front Populaire, arrivé en tête aux élections législatives, revendique la victoire depuis dimanche soir, le chef de file de la France insoumise accuse le chef de l'État de vouloir "former une autre coalition avec des magouilles, au lieu d'appeler le Nouveau Front Populaire à gouverner".
Unique dans le monde démocratique : le président refuse de reconnaître le résultat des urnes qui a placé le Nouveau Front Populaire en tête des votes et des sièges à l'Assemblée. C'est le retour du droit de veto royal sur le suffrage universel. Il prétend donner du temps pour…
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) July 10, 2024
"On va louper notre chance"
L'Alliance de gauche rejette également l'analyse du chef de l'État, selon qui personne n'a remporté ces législatives. "Il a tort. Il n'avait de majorité absolue, il a gouverné pendant deux ans en piétinant les Français et le Parlement et c'est pour ça que les Français ont rejeté sa politique. Aujourd'hui, il y a un vainqueur : c'est le Nouveau Front Populaire. Nous ferons une proposition", promet l'écologiste Cyrielle Châtelain.
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Une proposition qui ne cesse d'être repoussée, car le Nouveau Front Populaire ne parvient toujours pas à s'accorder sur un potentiel Premier ministre. Les insoumis martèlent le nom de leur chef, Manuel Bompard, pendant les socialistes imposent celui de leur premier secrétaire, Olivier Faure. "On va louper notre chance et la droite trouvera un accord avant nous", regrette un député écologiste.