Autonomie de la Corse : le RN s'oppose et la LFI en faveur
Lors d'un discours en Corse, Emmanuel Macron a proposé ce jeudi "une autonomie à la Corse". Le Rassemblement national dit s'opposer à un projet de révision constitutionnelle pour donner une plus grande autonomie à la Corse. À l'inverse, la présidente du groupe LFI à l'Assemblée nationale Mathilde Panot s'est dite favorable à cette autonomie.
Le Rassemblement national s'opposera à un projet de révision constitutionnelle pour donner une plus grande autonomie à la Corse et a accusé vendredi Emmanuel Macron de "déconstruire la nation française" par la voix de son vice-président Sébastien Chenu. "On ne voterait pas cette autonomie. Nous, on est favorable à travailler sur les spécificités que rencontre la Corse, sur les difficultés que rencontre la Corse. Mais on n'est pas favorables à ce que la Corse devienne autonome avec un statut sur les résidents, avec un bilinguisme, etc", a déclaré Sébastien Chenu sur Franceinfo.
Emmanuel Macron a proposé jeudi à la Corse "une autonomie dans la République", ce qui nécessiterait de passer par une révision constitutionnelle. "A force de tripatouiller, de donner des statuts parallèles, des idées d'autonomie ou d'aller dans ce sens de l'autonomie réclamée par certains, on déconstruit l'unité nationale", a estimé le député RN.
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Le résultat des urnes
"Si Emmanuel Macron ouvre cette porte, alors les revendications vont être très nombreuses et c'est la France qui va s'émietter", a-t-il insisté, en référence à la réaction du président de Bretagne qui a réclamé "la même chose" pour sa région. "Mais c'est peut-être ce que souhaite Emmanuel Macron, déconstruire la nation française. Je pense que c'est son dessein depuis qu'il est à la tête de notre pays", a-t-il jugé.
À l'inverse, la présidente du groupe LFI à l'Assemblée nationale Mathilde Panot s'est dite favorable à cette autonomie, rappelant que c'est une "proposition que Jean-Luc Mélenchon avait faite lors de l'élection présidentielle". Si LFI n'est pas favorable à un "fédéralisme généralisé", "nous ne pouvons pas passer à côté des résultats des urnes", a-t-elle reconnu sur Sud radio. "Vous avez trois députés sur quatre qui sont autonomistes et 70% des Corses qui votent pour les autonomistes", a-t-elle rappelé.
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Selon elle, il n'y a pas de lien entre les revendications corses et bretonnes car "vous avez en Corse une particularité insulaire qui est marquée, et des résultats des urnes qui sont là aussi sans appel".
De son côté, le secrétaire national du Parti communiste Fabien Roussel avait émis des réserves dès jeudi sur le projet d'autonomie qui, selon lui, ne "changera rien" au "quotidien des habitants corses".