La question de l'autonomie de la Corse enflamme les débats. Invité d'Europe Matin vendredi, Jordan Bardella, président par intérim du Rassemblement national, a affirmé que le chef de l'État est prêt à tout pour être réélu, même "à brader le territoire" corse. "À trois semaines de l'élection présidentielle, c'est extrêmement grave, ça en dit long sur sa volonté de déconstruire notre pays et sa souveraineté territoriale", a-t-il lancé.
"La porte ouverte à l'indépendance"
Il a aussi précisé la position de son parti sur cette question. "Nous défendons une Corse française au sein de la République française", a-t-il assuré. "Nous sommes résolument contre le principe d'autonomie parce que c'est la porte ouverte à l'indépendance".
La question de l'autonomie de l'île est de nouveau sur la table depuis l'agression du militant indépendantiste Yvan Colonna à la prison d'Arles au début du mois. Selon Jordan Bardella, cette agression aurait dû entraîner la démission du ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti.
Des récentes manifestations en soutien à Yvan Colonna ont eu lieu dans plusieurs villes de l'île ces derniers jours. Des échauffourées ont notamment éclaté à Bastia. Près de 67 personnes ont été blessées, dont quarante-quatre chez les forces de l'ordre. "On termine ce quinquennat par l'incapacité du gouvernement et de M. Darmanin à assurer l'ordre en Corse et à laisser quelques centaines de militants nationalistes agressés nos forces de l'ordre", s'est-il exclamé.