Elisabeth Borne aux côtés du président dans le bureau élyséen. 1:45
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Aurélie Herbemont, édité par Romain David , modifié à
Cette ancienne directrice de cabinet de Ségolène Royal, entrée au gouvernement dès mai 2017, succède à François de Rugy. Elle conservera dans ses fonctions le portefeuille de ministre des Transports.
ON DÉCRYPTE

Le ministre de la Transition écologique, François de Rugy, a fini par démissionner mardi, fragilisé par l’affaire des dîners organisés à l’hôtel de Lassay. Il est remplacé par Élisabeth Borne, ainsi que l'a annoncé l’Elysée peu avant minuit. L’actuelle ministre des Transports, qui était jusqu’ici sous la tutelle de l’Écologie, monte en grade mais ne sera toutefois pas ministre d’État. Pourquoi elle ? On vous explique.

"Élisabeth Borne, c’est la compétence", vante un conseiller de l’exécutif, qui cite ses deux dossiers phares : la loi mobilité et la réforme de la SNCF. Du côté de Matignon, on loue son "sens de la concertation" au plus fort de la grève des cheminots. Même si Édouard Philippe avait pourtant fini par recevoir lui-même les syndicats, qui ne voulaient plus négocier avec sa ministre…

"C’est Margaret Thatcher !"

"Elle va gagner tous ses arbitrages avec sa poigne de fer, c’est Margaret Thatcher !", s’amuse un conseiller ministériel. L’avantage d’Élisabeth Borne pour Emmanuel Macron est qu’elle connait très bien ce ministère : ancienne directrice de cabinet de Ségolène Royal, ministre des Transports depuis deux ans, elle travaille déjà avec les secrétaires d’Etat Brune Poirson et Emmanuelle Wargon. "On préserve ce qui fonctionne", confie un conseiller du Premier ministre.

Ce choix évite en tout cas les délais pour recruter - et contrôler - un nouvel entrant. "Au moins, c’est allé vite", se réjouit une députée, alors qu’il avait fallu attente plus d’une semaine en septembre dernier pour trouver le remplaçant de Nicolas Hulot. Certains marcheurs s’avouent cependant un peu déçus du fait que l’écologie ne soit plus incarnée par un ministre d’Etat.